L’Union européenne (UE) accorde un prêt de 2,8 millions de dollars au Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets (UNOPS). Ce financement est destiné à la mise en œuvre du « Projet d'appui à la préservation des écosystèmes forestiers transfrontaliers des Monts Nimba », situés en Guinée, en Côte d'Ivoire et au Liberia.

La réserve naturelle intégrale du Mont Nimba (RIMN) est de nouveau au centre d’un projet de conservation. Baptisé « Projet d’appui à la préservation des écosystèmes forestiers transfrontaliers des Monts Nimba », l’initiative vise à réduire l’exploitation minière, l’empiétement agricole, la déforestation et le braconnage qui dégradent cette réserve naturelle. Elle s’étend en Guinée, en Côte d’Ivoire et au  Liberia.

Le nouveau projet sera mis en œuvre par le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS), sur une période de 39 mois. La structure appuiera les départements en charge de la protection de la réserve de biosphère dans les trois pays concernés. Les équipes d’UNOPS travailleront en collaboration avec les communautés locales, qui seront impliquées dans l’ensemble du projet, de la conception des plans de développement territorial à l’opérationnalisation des systèmes de gestion des aires forestières protégées, ainsi que la gestion intégrée des ressources naturelles.

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Le « Projet d’appui à la préservation des écosystèmes forestiers transfrontaliers des Monts Nimba » coûtera 2,8 millions de dollars. Le projet s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui à la préservation des écosystèmes forestiers en Afrique de l’Ouest (PAP-FOR), financé par l’Union européenne (UE) à hauteur de plus 23 millions de dollars. L’initiative vise à protéger la biodiversité et les forêts dans cinq pays d’Afrique de l’Ouest. « Le projet Nimba mettra en œuvre l’approche paysagère, qui consiste à profiter de la présence de la réserve de biosphère pour renforcer le développement socio-économique autour de la zone tout en améliorant le suivi et l’application de la loi au sein de la réserve intégrale du Mont Nimba », précise Juan Jose Villa Chacon, le chef de la coopération de l’Union européenne en Guinée.

Une superficie de 17 540 hectares

Avant l’action néfaste de l’Homme, la Réserve naturelle intégrale du Mont Nimba disposait « d’une originalité et d’une diversité de peuplement animal et végétal des plus remarquables, non seulement pour l’Afrique de l’Ouest, mais aussi au niveau de tout le continent africain », indique l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture). On y trouvait notamment des espèces menacées comme le Micropotamogale du Mont Nimba (Micropotamogale lamottei), le crapaud vivipare de Mont Nimba (Nimbaphrynoides occidentalis) et des chimpanzés qui se servent de pierres comme outils.

« L’aire protégée, qui s’étend sur 17 540 hectares est également l’un des seuls sites du golfe de Guinée ayant un fort potentiel d’endémisme. La grande diversité d’habitats de la réserve avec ses nombreuses niches permet d’abriter d’une part plus de 317 espèces de vertébrés dont 107 de mammifères, et d’autre part plus de 2 500 espèces d’invertébrés avec un fort taux d’endémisme », renseigne l’Unesco.

afrik21.africa, par Inès Magoum
L
e 1er juillet 2021

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