Audincourt : le jeune cuisinier Abakar expulsé vers la Guinée

Le jeune cuisiner de 20 ans, Abakar Gassama a été expulsé ce jeudi matin vers son pays d'origine, la Guinée. Une décision inacceptable pour son comité de soutien qui se réunira vendredi, devant la sous-préfecture de Montbéliard pour demander le retour en France du jeune homme.

 

Le jeune cuisiner de 20 ans, Abakar Gassama, a été expulsé ce matin, vers son pays d'origine, la Guinée, a annoncé son comité de soutien. Selon les membres de l'association, il n'a pas pu récupérer ses affaires et son téléphone lui a été retiré. Ce n'est qu'une fois dans l'avion qu'il a pu les récupérer et prévenir son comité de soutien : "Il a débarqué à Conakry sans un sou, sans un endroit pour dormir, dans un pays où il n'a aucun soutien et qu'il a quitté quand il n'était qu'un enfant, mais l'Etat Français n'a pas ce genre d'état d'âme" expliquent ses soutiens du Pays de Montbéliard dans un communiqué qui évoquent "une situation scandaleuse et inhumaine" . L'association compte faire revenir le jeune homme en France "en conformité avec la loi" insiste Pascal Tozzi, l'un des porte-paroles du comité de soutien.

 

mbarqué sans test PCR

D'autant que l'expulsion d'Abakar Gassama n'aurait été faite dans les règles toujours selon Pascal Tozzi. Malgré un refus de se soumettre à un test PCR , il a été expulsé. Or, la loi précise qu'un individu ne peut pas quitter le territoire français sans avoir effectué un test, que celui-ci soit positif ou négatif.

 

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Arrivé en France à l'âge de 14 ans, Abakar Gassama était scolarisé au collège puis au lycée Nelson Mandela d'Audincourt où il a appris le français et décroché un CAP cuisine. Une promesse d'embauche en restauration à Audincourt attendait le jeune guinéen, à condition que le préfet retire son ordre d'expulsion.  Il continuait aussi une formation de vente au CFA de Bethoncourt. Sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français, prononcée par la préfecture du Doubs et validée en appel, il devait pointer trois fois par semaine entre 16h30 et 18h à la gendarmerie de Bethoncourt.

Le comité de soutien ne baisse pas les bras.

 

Le comité de soutien pour Abakar ne désespère pas de faire revenir le guinéen en France : "Nous examinerons les voies permettant à Abakar de revenir exercer ici l'emploi qui l'attend". Pour obtenir gain de cause, ils se réuniront devant la sous-préfecture de Montbéliard, ce vendredi, à 17 heures.

 

 

Par Timothé Rouvière, Hervé Blanchard, France Bleu Belfort-Montbéliard

 

Le 1er avril 2021

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