A l’occasion de la Semaine du soldat, nos reporters sont allés à la rencontre du directeur général du Service de santé des armées (DGSSA), un service au cœur des Réformes engagées dans le secteur Défense. Le colonel Ibrahima Kalil Touré met ici en lumière les grandes avancées opérées ces dernières années dans son service au profit de la troupe. Lisez !

 Pour le médecin-colonel Kalil Touré, directeur général du Service de santé des Armées,  les Forces armées sont un outil régalien pour la mobilisation rapide et coordonnée de toutes les ressources sur le territoire national pour la conduite des opérations de lutte contre les épidémies ainsi que dans la logique de sécurité et de souveraineté nationale. « Cette vision s’inscrit en droite ligne  des idéaux du président de la république, le Pr. Alpha Condé et constitue une chaine de valeur  qui s’articule autour de 5 axes stratégiques », précise le directeur général du Service de santé des Armées.

Parlant du premier axe, qui est la logistique le médecin-colonel Ibrahima Kalil Touré souligne qu’il s’agit d’utiliser les services du train et garages pour le transport de tous les intrants et matériels de riposte contre les pandémies qui peuvent survenir : Ebola, Choléra ou Covid-19 .

Le second axe stratégique du Service de santé des armées repose sur  le soutien sanitaire. Dans cet effort, « La direction générale du Service de santé des armées a été impliquée dans le combat actuel contre la pandémie du Covid-19  à travers le Centre de traitement épidémiologique du camp Alpha Yaya Diallo pour les prélèvements PCR, les tests de dépistage, les hospitalisations, les traitements et même les investigations et le suivi des patients ».

Quant à la mobilisation des ressources humaines qui est le troisième axe stratégique de son service, le colonel Kalil Touré souligne que : «tout le personnel de santé des armées a été sollicité par l’agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) pour être déployé dans les différents centres. C’est ainsi qu’aujourd’hui, je peux dire que le Centre de traitement épidémiologique  de la Maison centrale est tenue par le personnel du Service de santé des armées. Le site de prélèvement des usagers de la  route pour la réalisation des tests de dépistage rapide de Matam est aussi réalisé par une biologiste du Service de santé des armées »

L’utilisation des infrastructures  militaires constitue le quatrième axe d’effort du Service de santé des armées dans la lutte contre le Covid-19. A ce niveau, «l’ANSS a sollicité l’obtention de l’infirmerie du camp Kwamé Krumah du Km 6 pour effectuer des tests de dépistage rapide pour les chauffeurs qui se rendent à l’intérieur du pays. Le chef suprême des Armées a aussi fait don d’un hôpital mobile  qui est en passe  d’être installé  à l’école nationale de gendarmerie de Sonfonia».

Enfin, au titre du cinquième axe stratégique de notre riposte indique le colonel Touré, il y a la formation, l’un des points inscrits dans le plan d’action de l’Etat-major général des armées. Abordant ce volet, le directeur général du Service de santé des Armées souligne que dès le début de l’épidémie lié au Covid-19, une session de formation pour les formateurs au niveau des différents Etats-majors, suivi de celui des corps paramilitaires grâce à un appui technique et financier du PNUD.

Parlant des nombreux soins apportés au personnel civil au sein des structures sanitaires des armées, le colonel Touré rappelle que recevoir les patients civils  et militaires est une tradition de toutes les armées du monde. «Cela obéit au concept Armée-Nation. Les forces armées viennent de cette population et donc elles doivent se tenir à la disposition de cette population. Nous recevons dans nos services 7 patients civils sur 10. Une statistique qui obéit à la logique du service  public hospitalier  qui est un concept universel et ces actions civilo-militaires  des structures de santé des armées doivent s’intégrer dans l’offre globale ou nationale pour augmenter le potentiel de prise en charge du ministère de la santé. En d’autres termes, en cas d’épidémie, de catastrophes naturelles et d’accidents par la voie publique avec beaucoup de victimes, le ministère de la santé peut demander au service de santé des armées de lui trouver des lits  dans nos structures pour la prise en charge des patients. Ce que nous avons toujours fait. C’est notre contribution à l’efficacité du service public. Le Service de santé des armées participe ainsi aux actions du ministère de la santé  à travers les infrastructures, les équipements, les ressources humaines ».

A l’occasion de la fête anniversaire de la création de l’armée guinéenne, le directeur général du service de santé des Armées souhaite une joyeuse fête à l’ensemble des personnels des forces de défense et de sécurité. «Mon premier mot va d’abord à l’endroit du président de la république, chef suprême des armées, le Pr. Alpha Condé pour son leadership éclairé, puis au ministre d’Etat chargé des Affaires présidentielles /ministre de la Défense nationale pour les efforts qu’il est en train de déployer  en faveur du Service de santé des armées en matière de formation notamment et au chef d’Etat-major général des armées pour sa disponibilité à l’égard de tous les militaires. Je félicite aussi le bataillon Gangan 5 qui vient de terminer sa mission au nord du Mali pour lequel nous sommes actuellement en train de préparer les tests de dépistage en vue de sa mise en quarantaine. Joyeuse fête aux forces de défense et de sécurité ».

DIRPA
Lu sur guineenews.org
Le 31 octobre 2020

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