La France va accorder une aide d'environ 1,2 milliard d'euros pour la lutte contre la propagation du Covid-19 en Afrique. Les besoins sont urgents.

Alors que l'Afrique semblait relativement épargnée par le nouveau coronavirus, la menace est aujourd'hui de plus en plus élevée. Ses conséquences sont potentiellement dévastatrices, le continent ayant peu de moyens pour faire face à une pandémie. Pour tenter d'éviter cela, la France va consacrer "près de 1,2 milliard" d'euros à la lutte contre la propagation du Covid-19 en Afrique, a annoncé mercredi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.  

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"Au niveau bilatéral, nous prendrons part à cet effort en réorientant une partie substantielle de notre aide au développement sur les enjeux de santé et les enjeux alimentaires pour près de 1,2 milliard d'euros", a-t-il déclaré devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. 

  • Renforcer les systèmes de soins et la détection

Les systèmes de santé déjà sous pression dans le continent pourraient rapidement arriver à saturation, laissant craindre une crise sanitaire sans précédent. D'autant que le seuil des 10 000 cas a été franchi, comme l'a annoncé l'Organisation des Nations unies mercredi. "Nous ne sommes pas prêts, nous manquons de tout, personnel, médicament et équipement", déclarait déjà en mars un médecin sur RFI.  

"Les besoins sont immenses", a souligné Jean-Yves Le Drian, selon le texte de son intervention. Il a ainsi appelé à renforcer "les systèmes de soins" en Afrique ainsi que "les capacités de détection et de recherche scientifique en appuyant la recherche africaine".  

Il faut aussi "assurer une mobilisation financière considérable", a insisté le chef de la diplomatie française, invitant le G7 et le G20 à oeuvrer en ce sens. L'Union européenne a de son côté garanti mercredi l'octroi de "plus de 20 milliards d'euros" aux pays les plus vulnérables en Afrique et dans le reste du monde pour les aider à lutter contre la pandémie de Covid-19. 

  • L'idée d'un "pont aérien humanitaire"

 

Paris va notamment aider l'ONG Alima au Sénégal, en Guinée Conakry, au Burkina Faso et en République centrafricaine à la prise en charge des malades ainsi que Médecins du Monde à l'hôpital de Kinshasa où sont accueillis des patients dans un état très grave. "Il faudra sans doute envisager l'organisation d'un pont aérien humanitaire à partir de l'Europe pour transporter de l'aide", a suggéré Jean-Yves Le Drian. 

Un médecin mesure la température d'une employée pour éviter la propagation du nouveau coronavirus, à Kitui, au Kenya, le 7 avril 2020.

 

LUIS TATO / AFP

 

La France va accorder une aide d'environ 1,2 milliard d'euros pour la lutte contre la propagation du Covid-19 en Afrique. Les besoins sont urgents.

Alors que l'Afrique semblait relativement épargnée par le nouveau coronavirus, la menace est aujourd'hui de plus en plus élevée. Ses conséquences sont potentiellement dévastatrices, le continent ayant peu de moyens pour faire face à une pandémie. Pour tenter d'éviter cela, la France va consacrer "près de 1,2 milliard" d'euros à la lutte contre la propagation du Covid-19 en Afrique, a annoncé mercredi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.  

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"Au niveau bilatéral, nous prendrons part à cet effort en réorientant une partie substantielle de notre aide au développement sur les enjeux de santé et les enjeux alimentaires pour près de 1,2 milliard d'euros", a-t-il déclaré devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. 

  • Renforcer les systèmes de soins et la détection

Les systèmes de santé déjà sous pression dans le continent pourraient rapidement arriver à saturation, laissant craindre une crise sanitaire sans précédent. D'autant que le seuil des 10 000 cas a été franchi, comme l'a annoncé l'Organisation des Nations unies mercredi. "Nous ne sommes pas prêts, nous manquons de tout, personnel, médicament et équipement", déclarait déjà en mars un médecin sur RFI.  

"Les besoins sont immenses", a souligné Jean-Yves Le Drian, selon le texte de son intervention. Il a ainsi appelé à renforcer "les systèmes de soins" en Afrique ainsi que "les capacités de détection et de recherche scientifique en appuyant la recherche africaine".  

Il faut aussi "assurer une mobilisation financière considérable", a insisté le chef de la diplomatie française, invitant le G7 et le G20 à oeuvrer en ce sens. L'Union européenne a de son côté garanti mercredi l'octroi de "plus de 20 milliards d'euros" aux pays les plus vulnérables en Afrique et dans le reste du monde pour les aider à lutter contre la pandémie de Covid-19. 

  • L'idée d'un "pont aérien humanitaire"

Paris va notamment aider l'ONG Alima au Sénégal, en Guinée Conakry, au Burkina Faso et en République centrafricaine à la prise en charge des malades ainsi que Médecins du Monde à l'hôpital de Kinshasa où sont accueillis des patients dans un état très grave. "Il faudra sans doute envisager l'organisation d'un pont aérien humanitaire à partir de l'Europe pour transporter de l'aide", a suggéré Jean-Yves Le Drian. 

 

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Les capacités des laboratoires de l'Institut Pasteur vont également être accrues au Cameroun, en Centrafrique, à Madagascar, en Guinée Conakry et au Sénégal, a précisé le ministre.  

Le chef de la diplomatie française a aussi plaidé pour "un moratoire" sur le paiement des taux d'intérêt, voire des "annulations ou restructurations" de dettes dans les pays les plus affectés. 

  • Rejet des "prédictions catastrophistes"

Jean-Yves Le Drian a condamné les "propos choquants et même moralement et humainement scandaleux, sur des expérimentations qui, supposément, devraient se faire sur des Africains". Deux chercheurs français ont déclenché une vive polémique en suggérant que l'Afrique pourrait servir de laboratoire pour des tests de vaccin contre le Covid-19. "L'Afrique ne peut pas et ne sera un terrain d'essai pour aucun vaccin", a d'ailleurs insisté le directeur général de l'OMS, Tadros Adhanom Ghebreyesus. 

 

Jean-Yves Le Drian a aussi rejeté "certaines prédictions catastrophistes" du centre d'analyse de son ministère qui prévoit l'effondrement de "régimes fragiles" ou "en bout de course" en Afrique en raison du coronavirus. "Je ne (les) partage pas du tout", a-t-il assuré. 

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Le 9 avril 2020

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