Changer la qualification juridique de ce crime est meilleure trouvaille pour garantir les impunités pour les auteurs dont certains sont Ministres, Gouverneur et Supporteurs inconditionnels d'Alpha Condé.

À la place de la promotion et la protection des droits de l'Homme, ALPHA CONDÉ fait la promotion de l'impunité et l’irresponsabilité en Guinée. Pour Alpha Condé, en Guinée les Victimes sont à la fois Victimes et Bourreaux.

Au lieu de traduire en justice les auteurs d'atteintes aux droits humains, ALPHA CONDÉ les déculpabilise et fait d'eux les responsables des pouvoirs régaliens ''Ministres, Gouverneurs, Ambassadeurs etc''. pour mieux empêcher toute possibilité aux victimes d’ester en justice contre ceux-ci.

L'Etat guinéen dans la région Ouest Africaine est celui qui refuse d'accorder aux droits humains une place prioritaire dans son programme de politique intérieure et pourtant Alpha Condé se présente aux gens comme un professionnel du Droit et c’est sous sa responsabilité que les droits sont systématiquement piétinés, curieux.

Sinon pour quelle raison banalisent-ils le massacre du 18 septembre 2009 ?

Les assassinats de 173 Personnes sont-ils crimes ordinaires ?

Peut-on considérer le viol de 109 femmes et fillettes comme une infraction ordinaire ?

Au terme de l'article 7 du statut de Rome estime '' Il est considéré comme crime contre l'humanité tout acte tel: le viol, les disparitions forcées de personnes, le meurtre ou l'extermination de groupes pour des motifs d'ordre politique dans le cadre d'une attaque généralisée ou systématique lancée contre toute population civile'' .

En l'espèce, l'événement du 28 septembre 2009, a entraîné la mort de 159, 109 femmes et fillettes ont été soumises à la bestialité ''violées'' des soldats . Ces actes ne sont rien d'autre que des crimes contre l'humanité, et non pas des crimes ordinaires.

Un gouvernement ne peut promouvoir de manière convaincante le respect de l'état de droit qu'en faisant preuve du respecte systématique de la défense des droits de l'Homme, pas seulement les droits des hommes politiques.

Lorsque des agents et commis de l'Etat sont impliqués dans les crimes graves, il est du devoir de l’état de faire en sorte qu’ils répondent de leurs forfaitures devant les juridictions compétentes, c’est l’unique manière de mettre fin aux impunités et aux récidives en Guinée.

Aux termes du droit international, l'Etat est obligé de traduire en justice les responsables des crimes graves.

En requalifiant le crime contre l'humanité à un crime ordinaire, l'Etat guinéen bafoue la justice et les droits internationaux. Je suis outré de constater qu'en Guinée, l'impunité demeure la règle et la justice l'exception.

Cette requalification est la preuve qu’on achemine vers un simulacre de procès pour permettre aux auteurs de ces crimes de s’en sortir sans aucune peine et aux victimes d’en faire les frais d’une autre injustice qui est la double peine pour elles.

Un simulacre de procès ne peut être un Procès, à part d’afficher le discrédit sur la justice Guinée qui s’est substituée à la Justice internationale pour couvrir les crimes et criminels.
A ce compte, le boulevard est ouvert à toutes les exactions en Guinée.
Quand les hommes ne peuvent plus faire confiance à la justice, ils finissent par se rendre justice eux-même, ce qui est préjudiciables à tous.

L’instrumentalisation de la Justice est un revers contre la justice et cela n’honore pas les juges.


Mohamed Sanoussy Fadiga
Le 28 juin 2019

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