Côte d'Ivoire : le président promet d'investir dans l'armée pour ramener la sécurité

Le président ivoirien Alassane Ouattara a promis dimanche d'investir davantage dans les forces armées pour mettre fin aux troubles qui secouent le pays depuis le début de l'année.

"Un important travail de reprise en main de notre armée est plus que jamais nécessaire", a déclaré le président dans une allocution télévisée retransmise par la télévision nationale, à la veille de la célébration du 57e anniversaire de l'indépendance.

"Nous investirons encore plus dans l'amélioration des conditions de vie et de travail des forces de défense et de sécurité", ainsi que dans leur "formation", et "nous mettrons à leur disposition les équipements nécessaires", a assuré le président, afin de "créer une armée véritablement républicaine", "réconciliée dans ses différentes composantes" et "au service de la nation, pour protéger la population et les institutions".

La Côte d'Ivoire a été secouée depuis janvier par plusieurs mutineries d'anciens rebelles intégrés à l'armée qui ont revendiqué et obtenu d'importantes primes pour baisser les armes.

Le pays connaît aussi depuis quelques semaines une série de braquages contre des postes de police et de gendarmerie, lors desquels armes et argent sont emportés par des hommes armés non-identifiés mais agissant de manière professionnelle.

Des assaillants avaient ainsi attaqué l'école de police en plein centre d'Abidjan deux jours avant le début des jeux de la Francophonie fin juillet.

L'armée ivoirienne est issue de la fusion des anciennes forces loyalistes et rebelles qui se sont affrontées lors de la décennie de crise politico-militaire (2002-2011) qui a coupé le pays en deux et fait plusieurs milliers de morts.

Lors de son allocution longue de 20 minutes, le président Ouattara a appelé à plusieurs reprises à la "réconciliation" et à "l'union" des 23 millions d'Ivoiriens, toujours marqués par la crise.

De l'avis de nombreux observateurs, la politique de réconciliation du président Ouattara depuis son accession au pouvoir en 2011 a été insuffisante et les divisions persistent.

AFP
Le 7 août 2017

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