La publication, dans son numéro de jeudi, d'une illustration présentant la députée de la France insoumise avec des chaînes autour du cour a provoqué un tollé ce samedi.

Intitulée "Danièle Obono au temps de l'esclavage", la fiction du dernier numéro de Valeurs actuelles qui met en scène la députée LFI au 18ème siècle, a suscité l'indignation de la classe politique. Un dessin en particulier a créé la polémique: on y voit Danièle Obono des chaines autour du cou.

Sans évoquer le caractère raciste de l’illustration, l'hebdomadaire classé à l'extrême droite a présenté des excuses à la députée de La France Insoumise, "à titre personnel", par la voix de son directeur adjoint de la rédaction, Tugdual Denis. "Bien évidemment on comprend la charge symbolique extrêmement violente de cette image qui a été isolée”, concède-t-il à notre antenne ce samedi. "On comprend que Danièle Obono soit choquée."

Valeurs actuelles défend sa publication

Le journaliste défend par ailleurs la publication. D'après lui, cette fiction avait pour but de dénoncer "les déconstructeurs de l'histoire" qui refusent de reconnaître qu'il y a eu "un esclavage interafricain". "C'était pour essayer d'illustrer que l'histoire est plus complexe que certains aujourd'hui la décrive", explique-t-il.

"On est complètement abasourdis, si on avait pensé publier un texte raciste on aurait pas publié une seule ligne de ce texte", assure encore Tugdal Denis.

 

"On est à rebours de l'air du temps, on est anticonformiste, on est politiquement incorrect, c'est l'ADN de ce journal", défend-t-il. "Malheureusement, on était pétris de bonnes intentions, ceux qui sont de mauvaise foi ne nous croiront jamais", poursuit-il avant de conclure: "On ne voulait pas choquer."

BFMTV, Par Camille Sarazin
Le 29 août 2020

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