La société d’exploitation de bauxite créée par deux néo-entrepreneurs et abondée par de prestigieux actionnaires a «fait chavirer le Tout-Paris», attiré par leur belle image vertueuse. «Libération» remonte la piste d’un astucieux montage fiscal.

  En Guinée, le filon d’une start-up minière française pour éviter l’impôt

Il aura fallu quatre ans à Romain Girbal et Thibault Launay pour faire leur mue. Pour transformer leur duo de jeunes néo-entrepreneurs, arrivés en 2012 en Guinée avec la vague idée de se lancer dans le jus de mangue, en «start-up minière qui fait chavirer le Tout-Paris», ainsi que le vantaient les Echos en mai 2016. A leur actif, un certain entregent pour décrocher un permis d’exploitation dans la bauxite, minerai utilisé pour fabriquer l’aluminium, et la bienveillance de l’ex-ministre de l’Economie Arnaud Montebourg qui, confiaient-ils en septembre 2017 à Libération, leur avait «ouvert son carnet d’adresses sans jamais rien demander». Ainsi que de généreux sponsors, comme l’ex-patronne d’Areva Anne Lauvergeon, devenue une actionnaire et administratrice «très impliquée», ou le fondateur de Free, Xavier Niel. Tous séduits par l’engagement de la jeune pousse, Alliance minière responsable (AMR), à «faire de la mine autrement». De façon plus vertueuse…

 

 

Libération.fr

Le 12 octobre 2020

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