En Guinée, les contacts sont rompus entre le gouvernement guinéen et les syndicats qui appellent désormais à la grève générale, à partir du lundi 16 juillet. Ces derniers sont toujours en désaccord sur les mesures d'austérité, notamment la hausse du prix de l'essence. Ils préconisent la lutte contre la corruption.
« Est-ce que vous êtes d’accord pour poursuivre l’avis de grève jusqu’à l’aboutissement total de nos de nos revendications ? »
« 0ui », répond la foule.
C’est par cette question que le leader syndical, Amadou Diallo, a donné le ton devant des centaines de syndicalistes surchauffés venus écouter et échanger avec leurs leaders à la Bourse du travail de Conakry.
Ceux-ci, tour à tour n’ont pas failli à leur mission.
« La victoire ou la mort. A partir de lundi, nous allons continuer la grève et nous allons la durcir. Cette grève-là, ce n’est pas seulement la grève des travailleurs. Tout le monde souffre ! », lance Louis M’bemba Soumah, de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée.
« Est-ce que vous avez vu, une fois dans l’histoire du monde, un président sans peuple ? Vous savez, quand on a peur de Dieu, on pose des actes justes. On ne payera pas la facture de la mauvaise gouvernance à la place des gouvernants », martèle, de son côté, Dansa Kourouma, du Conseil national de la société civile.
L’inspecteur du travail Alya Camara a lui aussi voulu faire passer un message mais il a été vite interrompu par la foule.
« Je suis venu inviter l’inter centrale CNTG-USTG de bien vouloir accepter de rejoindre la table des négociations », a-t-il déclaré avant que la foule ne réponde « non, non, non, pas de négociations ».
Pour toute négociation, les syndicalistes exigent que le prix du litre du carburant à la pompe soit ramené 8 000 Francs guinéens soit 8 centimes d’euros.

RFI
Le 14 juillet 2018

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