Accusé par une partie de la popu­la­tion d’avoir truqué les résul­tats des votes pour obte­nir son quatrième mandat de président de la Boli­vie le 20 octobre dernier, Evo Morales fait face à une violente contes­ta­tion popu­laire.

Cela fait main­te­nant 18 jours que les Boli­viens mani­festent dans la rue. Ce vendredi 8 novembre, des unités de police se sont muti­nées et des offi­ciers en uniforme ont rejoint les mani­fes­tants à La Paz, Sucre, Cocha­bamba, Santa Cruz, Potosí et Oruro.

 

S’adres­sant aux médias locaux, plusieurs agents de police en uniforme ont appelé Morales à démis­sion­ner et lui ont dit qu’ils l’em­pê­che­raient de faire de la Boli­vie une dicta­ture comme ses alliés l’ont fait à Cuba et au Vene­zuela.

 

Le ministre de la Défense natio­nale, Javier Zaba­leta, a appelé au calme à la télé­vi­sion natio­nale, et déclaré qu’il était convaincu que la police « conti­nue­rait à remplir son mandat consti­tu­tion­nel consis­tant à proté­ger la popu­la­tion ».

Au moins trois personnes sont déjà mortes lors d’af­fron­te­ments. Plus tôt cette semaine, le maire d’une petite ville a été attaqué par des mani­fes­tants qui l’ont traîné pieds nus dans les rues, l’ont couvert de pein­ture rouge et lui ont coupé les cheveux de force.

Morales, premier président indi­gène de Boli­vie et plus ancien diri­geant d’Amé­rique latine, accuse ses oppo­sants d’es­sayer de le desti­tuer de son poste et parle d’une tenta­tive de coup d’État en cours. Niant tout acte répré­hen­sible, il a déclaré qu’il ne démis­sion­ne­rait pas.

L’Or­ga­ni­sa­tion des États Améri­cains (OEA) procède actuel­le­ment à un audit des votes dont les résul­tats devraient être publiés la semaine prochaine.

 


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par Adrien Gingold. ulyces.com

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