Un rapport de l’ONG Conflict Armament Research affirme que le groupe Etat islamique a pu renforcer son armement en capturant, notamment sur des champs de batailles, des armes fournies illégalement par les Etats-Unis et l’Arabie saoudite aux forces syriennes.

C’est un rapport qui risque de faire parler de lui. L’ONG Conflict Armament Research (CAR), qui se charge d’identifier et de tracer l’origine des armes utilisées dans les conflits, affirme en effet que les Etats-Unis et l’Arabie saoudite ont indirectement participé à l’équipement de Daech. Comment ? En fournissant illégalement des armes à des forces de l’opposition syrienne, armes tombant finalement entre les mains des jihadistes.

Pour avancer ses dires, CAR a analysé depuis 3 ans pas moins de 40 000 pièces d’armement utilisées par le groupe Etat islamique. L’ONG précise encore que, dans la majorité des cas, les Etats-Unis n’étaient pas en droit de faire parvenir ces armes, obtenus auprès de fournisseurs européens, aux rebelles syriens. Le rapport de CAR souligne encore que cette situation a permis à Daech d’obtenir “des quantités substantielles de munitions antiblindage”.

Des précédents

Si le rapport n’explique pas dans le détail comment l’EI a pu s’emparer de ce matériel, il précise que ses combattants ont pu, parfois, s’en emparer “en le capturant sur le champ de bataille”. L’ONG souligne toutefois que Daech a “initialement capturé la plus grande partie de son matériel militaire auprès des forces du gouvernement irakien et syrien”.

Au début du conflit, la France, les États-Unis mais aussi la Grande-Bretagne avaient fait le choix de fournir à l’armée syrienne libre munitions et armements. Un équipement tombé quelques jours plus tard entre les mains d’Al-Nosra, groupe jihadiste connu pour son affiliation avec Al-Qaïda.

 

 M6info
Le 16 décembre 2017

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