Interpellé ce mercredi 14 juillet en marge de la signature l’ANAD, sur la pérennisation de ladite alliance ainsi que sur la reprise des manifestations de rue, voici ce que le président de l’Union des Forces Démocratique de Guinée (UFDG) a répondu à la presse : « le risque zéro n’existe pas. Je rappelle que nous (les membres de l’ANAD) avons eu le temps de nous connaître surtout pendant la campagne présidentielle de 2020. Si Alpha Condé n’avait pas interdit notre accès à Kankan, vous auriez vu beaucoup de choses. Alpha Condé était conscient qu’il n’avait plus de fiefs. Mon arrivée à Kankan aurait mis en évidence le rejet de la jeunesse de la Haute Guinée de ce régime parce que les promesses n’ont pas été tenues et Alpha Condé n’a rien fait par rapport à ses engagements. Ce n’est pas pour rien que le pouvoir a décidé de nous bloquer à la rentrée de Kankan. Ils sont allés détruire tous les symboles de notre parti. La ville était déjà conquise par l’UFDG, il y avait des banderoles qui flottaient partout à travers la ville, et des kiosques d’animation à la couleur de l’UFDG. Ils ont décidé de tout détruire y compris notre siège. Ils ont même racheté notre siège pour pouvoir nous chasser. J’avais un terrain à Kankan depuis 1998, les gens sont venus tout détruire. Le contexte d’aujourd’hui exige qu’on ait cette alliance (…) »

Quid de la reprise des manifs 
« J’ai des inquiétudes par rapport aux commentaires suite à la demande de la jeunesse de l’UFDG de reprendre les manifestations de rue. Il faut rappeler que la manifestation sur les places publiques est un droit constitutionnel. Par contre, tuer un manifestant est un crime imprescriptible. La question est comment respecter la constitution tout en respectant aussi la vie humaine… C’est ce qui gêne Alpha Condé. Lorsqu’on voit un million de personnes dans les rues pour protester contre la mauvaise gouvernance, cela gêne Alpha Condé et il pense que pour mettre un terme à la manifestation, il faut tuer pour décourager les manifestants (…). La manifestation est considérée par beaucoup de personne comme un acte de violence, je dis non. La violence vient du pouvoir parce que la réussite d’une manifestation gêne Alpha Condé. C’est un désaveu lorsqu’il y a plus d’un million de personnes dans les rues. Pour y mettre fin, il fallait exercer des violences sur les manifestants à l’effet de les décourager. Nous avons aujourd’hui plus de 250 personnes tuées lors des manifestations de rues. Comme il ne peut plus justifier l’indifférence de l’Etat, le refus de mener les enquêtes et déférer les auteurs devant les tribunaux, il tombe à bras raccourci sur l’opposition. L’opposition ne peut pas armer ses militants pour tuer ses propres militants. Son idée d’attribuer la mort des militants de l’opposition à l’opposition ne tient pas la route (…). C’est pourquoi pour empêcher l’opposition de manifester, on assimile la manifestation pacifique à des casses et à des morts. Il ne faut pas qu’on renonce à ce droit constitutionnel, celui de manifestation de rues.
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Le 14 juillet 2021

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