L'ancien président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, renversé par un coup d'État militaire le 18 août, a quitté la clinique où il était hospitalisé après avoir subi selon les médecins un court AVC, et pourrait se rendre aux Émirats arabes unis pour des soins complémentaires.

Deux jours après son hospitalisation en raison d'un court AVC, le président déchu du MaliIbrahim Boubacar Keïta, est sorti jeudi 3 septembre de la clinique.

L'ancien chef de l'État, dit "IBK", "a quitté la clinique ce jeudi. Tout va bien, les contrôles sont bons. Son évacuation vers l'extérieur se précise", a déclaré une source médicale de la clinique Pasteur de Bamako, où il avait été admis deux semaines après avoir été déposé par un coup d'État militaire.

Un départ vers les Émirats arabes unis ?
"Le président est rentré à la maison ce soir. Les Émirats arabes unis ont accepté d'envoyer un avion médical pour le chercher et nous attendons les modalités. Le président, ça va", a déclaré un membre de son entourage s'exprimant sous couvert d'anonymat. L'ancien président avait reçu plus tôt dans la journée une visite du chef de la junte au pouvoir, selon des sources familiales et médicales.
"Une délégation des militaires au pouvoir, conduite par son chef, le colonel Assimi Goïta, a rendu visite à l'ancien président Ibrahim Boubacar Keïta dans la clinique où il est", a dit un médecin. Des proches de l'ancien chef de l'État ont confirmé la visite.

Ibrahim Boubacar Keïta, 75 ans, a été hospitalisé mardi. Il a été victime d'un accident ischémique transitoire, c'est-à-dire un accident vasculaire cérébral qui ne dure généralement que quelques minutes mais qui constitue un signal d'alerte au risque de survenue ultérieure d'un infarctus.

Il avait été déposé par un groupe d'officiers le 18 août après sept années à la tête de ce pays en guerre contre les jihadistes et des mois de contestation. Il avait annoncé sa démission à la télévision le soir même, après avoir été emmené de son domicile par des militaires.

L'ancien dirigeant avait pu regagner son domicile de Bamako le 27 août, selon la junte. Il n'a plus été vu en public depuis et se trouve en résidence surveillée avec un accès restreint au téléphone et à Internet, selon son entourage.

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avait obtenu de la junte qu'elle accepte de le laisser quitter le pays si nécessaire pour des soins médicaux.

France24 Avec AFP
Le 4 septembre 2020

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