L’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta est hospitalisé dans une clinique privée de la capitale, où il a été transporté mardi 1er septembre en fin de journée.

L’ancien chef de l’État malien a été transporté mardi 1er septembre en fin de journée à la clinique Pasteur, un établissement privé de Bamako désormais sécurisé par les hommes du Comité national pour le salut du peuple (CNSP). Selon nos sources, il aurait été victime d’un malaise, dont les symptômes rappellent ceux d’un accident vasculaire cérébral.

IBK aurait été très affecté d’avoir été coupé de ses moyens de communications et d’une grande partie de ses proches, après que ses téléphones lui ont été confisqués par la junte dans sa résidence de Sebenikoro le 28 août. Son état s’étant stabilisé, IBK avait demandé à être transféré dans un autre établissement, le Golden Life American Hospital, situé dans le quartier Badalabougou, au bord du fleuve Niger et non loin de l’ambassade d’Allemagne. Mais ce transfert n’a pas eu lieu.

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Toujours hospitalisé à la clinique Pasteur, IBK se remet donc d’un malaise qu’une source diplomatique décrit comme « sans gravité ». À l’en croire, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), âgé de 75 ans, « va mieux » et est « dans un état stable ». Selon nos informations, le CNSP a cependant donné son accord à une évacuation vers l’étranger, sous réserve que l’ancien président soit en état d’être déplacé.

Cette dernière question serait actuellement en discussion entre les médecins de la clinique Pasteur et la famille de l’ancien président. Cette dernière, en cas d’évacuation, privilégie deux points de chute. Le premier : Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis, où IBK se fait régulièrement soigner. Le second : la France, même si aucune demande officielle n’y a encore été introduite auprès des autorités.

 

Une évacuation sanitaire vers Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis, avait déjà été évoquée avec la junte alors qu’IBK venait d’être contraint à la démission le 18 août. Le principe en avait été accepté par le CNSP, présidé par le colonel Assimi Goïta.

Jeune Afrique 
Le 2 septembre 2020

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