Six militaires maliens ont été tués dans le centre du Mali dans l'explosion d'une mine au passage de leur véhicule, a-t-on appris mercredi de sources militaires.

"Six militaires maliens ont été tués mardi à l'entrée de la localité de Dioura (centre) lorsque leur véhicule a sauté sur une mine", a déclaré à l'AFP une source militaire malienne.

L'armée malienne a confirmé l'information. "Le (mardi) 27 février 2018 aux environs de 18H30 (GMT), un véhicule" des forces armées maliennes a "sauté sur un engin explosif improvisé à environ 7 km à l'est de Dioura" dans la zone de Ségou. Le bilan est de 6 morts" dont un lieutenant, a-t-elle rapporté mercredi sur son site d'information.

Par ailleurs, sept civils ont été tués le 21 février dans la même région après leur arrestation par l'armée malienne, a-t-on appris mercredi auprès de parents de victimes et d'un parti d'opposition. Le gouvernement a reconnu la mort de civils dans des circonstances encore floues et a ordonné une enquête.

"Mon oncle figure parmi les sept civils. Ils étaient à une cérémonie de baptême le 21 février à Sokolo lorsque des militaires maliens sont venus les arrêter. Après une rencontre avec le ministre de la Défense hier (mardi), ils nous a appelé ce (mercredi) matin pour nous dire que nos parents ont été tués lors d'opérations, sans plus de détails", a déclaré à l'AFP Nouhoun Sarr, un parents des disparus.

"Selon nos informations, les sept civils arrêtés le 21 février à Sokolo par l'armée malienne ont été tués par des militaires", a déclaré à l'AFP Yeyia Ag Mohamed Ali, ancien ministre et membre du parti Sadi, un parti d'opposition.

Le gouvernement a affirmé mercredi dans un communiqué que "des éléments des forces armées maliennes ont mené le 21 février 2018 des missions de reconnaissance et de fouilles dans la commune de Sokolo au cours desquelles des personnes civiles ont malheureusement perdu la vie", sans plus de détail sur les circonstances.

"Une enquête a été immédiatement ordonnée", ajoute ce communiqué.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France et qui se poursuit.

Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, mais dont l'application accumule les retards.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène gagne les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

AFP
Le 28 février 2018

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