Le suspect de nationalité turque est âgé de 29 ans et a des antécédents psychiatriques, selon les policiers.
Un homme soupçonné d’être l’auteur de l’agression mortelle qui a tué vendredi 19 juillet Mamoudou Barry, un enseignant-chercheur guinéen, à Canteleu, près de Rouen, a été interpellé ce lundi à Rouen à 9h30, a confirmé à l’AFP le parquet de Rouen. Il a été placé en garde à vue.

 

Le suspect, de nationalité turque, selon des sources policières, né en 1990, a des “antécédents psychiatriques”, selon une source policière. Il est aussi connu pour des infractions à la législation aux stupéfiants.

 

“C’est un petit voyou connu pour des délits mineurs”, a indiqué à l’AFP une autre source policière. “Il a été identifié sur la base de l’exploitation de vidéos et de témoignages”, a ajouté cette source, précisant que le suspect était originaire de Canteleu, dans la banlieue de Rouen, où s’est déroulée l’agression, mais n’y habite plus.

 

Selon une source policière, le suspect portait “un maillot du club turc de Galatasaray” au moment des faits, qui ont eu lieu vers 20h20, peu avant la finale de la Coupe d’Afrique des Nations entre l’Algérie et le Sénégal. Selon des informations, non confirmées, qui circulaient largement sur les réseaux sociaux, Mamoudou Barry aurait été agressé par un supporter algérien dans le cadre de cet événement sportif avec un mobile raciste.

 

“Il s’agit d’un crime raciste, sans aucun doute, mais rien ne permet d’établir que c’est en lien avec la finale de la CAN. Rien ne permet de dire aussi qu’il a été agressé par un supporteur algérien”, a dit à l’AFP l’avocat de la famille Me Jonas Haddad lundi matin.

 

Une marche blanche doit être organisée vendredi, a-t-il précisé.

 

D’après un proche de la victime, le jeune chercheur de 31 ans, père de famille, a été pointé du doigt par son agresseur et aurait été la cible d’insultes racistes, à la hauteur d’un arrêt de bus, alors qu’il rentrait chez lui en voiture avec son épouse vendredi. L’agresseur “l’a frappé à coups de poings et de bouteilles”, a ajouté Me Haddad.

 

Cette agression a suscité dimanche une cascade de réactions politiques. Le député LR Éric Ciotti s’est dit “scandalisé par ce crime barbare”, tandis que la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse s’est dite également “choquée”. “Le racisme à en pleurer. Une femme, une fille dévorées par le chagrin parce que la vie de celui qu’elles aimaient a rencontré un abruti”, s’était indigné pour sa part le Premier secrétaire du PS Olivier Faure.

 

Dans un communiqué diffusé lundi, SOS Racisme estime que “toute la lumière doit être rapidement faite sur les circonstances de cet acte barbare. En effet, il flotte sur cet acte criminel un parfum de racisme sur lequel les services enquêteurs doivent rapidement se prononcer”.


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