424 migrants ont été interceptés par la Marine royale marocaine. Ils essayaient de rejoindre l'Espagne à bord d'embarcation de fortune.
ls étaient 424 sur plusieurs embarcations de fortune. Ces migrants ont été interceptés par la Marine royale marocaine, qui les a secourus dans la nuit de dimanche à lundi. Ils souhaitaient rallier l'Espagne. Certains d'entre eux, "dans un état de santé dégradé", ont reçu les premiers soins à bord des bateaux des garde-côtes marocains, avant d'être ramenés dans différents ports du nord du pays, a précisé une source militaire.

 

La plupart de ces migrants interceptés sont originaires du sud du Sahara, et il y avait parmi eux 53 femmes et 16 mineurs, selon la même source. Le dernier bilan de l'Organisation mondiale des migrations (IOM) sur les arrivées de migrants en Europe par la Méditerranée recense 10.475 arrivées en Espagne par voie maritime au premier semestre 2019, contre 15.075 sur la même période l'année précédrtl.ente, soit une baisse d'environ 30%. Plus de 200 sont morts ou portés disparus en mer sur la même période.
Fin juillet, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a félicité le Maroc pour son "rôle de leader international en matière d'immigration" en saluant les "efforts des autorités marocaines" mais aussi ceux de l'Espagne pour obtenir des aides européennes dédiées.

 

Le nombre d'entrées en embarcation baisse
"Le nombre d'entrées en embarcations a baissé pour la première fois depuis 2013", a-t-il souligné dans une tribune publiée par le journal espagnol El País. L'an dernier, les autorités marocaines avaient stoppé quelque 89.000 "tentatives d'immigration irrégulière" dont 29.000 en mer, principalement à destination du voisin espagnol, selon les chiffres officiels.

 

Face au flux, l'Union européenne a débloqué l'an dernier une enveloppe de 140 millions d'euros pour soutenir les actions du Maroc contre la migration clandestine, pour la surveillance des frontières, mais aussi le démantèlement des réseaux de trafiquants et l'aide aux victimes.

 

Selon l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH), cette migration génère un "trafic juteux" : 2.000 à 5.000 euros pour la traversée d'un migrant par voie maritime. Des associations dénoncent fréquemment des campagnes d'arrestations et de déplacements forcés de migrants vers le sud du Maroc, pour les éloigner des côtes, et leurs conditions de vie dans les campements précaires.

 

Outre les migrants venus d'Afrique subsaharienne, les tentatives de départ de jeunes Marocains à bord d'embarcations pneumatiques se sont multipliées depuis l'an dernier. 

 

Marie Sasin, RTL

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