L’artiste malien Sidiki Diabaté a livré un grand concert le samedi 20 janvier au stade du 3 avril de N’Zérékoré, ville située au sud de la Guinée. Seulement, l’évènement a tourné au cauchemar. Outre la destruction des biens, des cas de viol sur jeunes filles ont été enregistrés

Aux dires d’un confrère présent au concert, les raisons de ce dérapage sont multiples. Il y a notamment une faible présence des forces de sécurité à l’extérieur qu’à l’intérieur du stade, des défaillances technique et électrique, la mise en place des chaises en plastique, le retard dans le démarrage du concert prévu à 15 heures, l’artiste ne serait venu qu’à 22 heures. Et aussi la mauvaise communication sur le concert. ‘’Il y a eu une double communication, une qui place l’évènement sous la présidence du Chef de l’Etat Alpha Condé dont le spot passait en boucle sur les médias d’Etat par conséquent le concert devrait être gratuit et l’autre communication sur le terrain d’une association co-organisatrice parlait de concert privé donc payant soit 30 000 GNF public et 60 000 GNF les places VIP’’ témoigne Facely Konaté qui précise que la première a plus porté d’où la forte mobilisation de Zalikolé. ‘’C’est à 4 heures du concert qu’il a été dit que le président n’allait pas venir et qu’il allait se faire représenter par le premier ministre‘’ a-t-il souligné. C’est la confusion et les conséquences ne devraient plus surprendre. ‘’Des véhicules ont été caillassés, des chaises plastiques servant de places VIP également détruites, des cas de viol sur au moins quatre filles’’ a relevé notre confrère.

Joint au téléphone par notre rédaction, Alhassane José Camara membre des structures organisatrices Nord-Sud Communication et l’association des promoteurs et sympathisants de la Forêt a reconnu quelques défaillances. Mais rejette toute allégation selon laquelle ils ont trompé le public. ‘’Nous avons mené toutes les démarches administratives pour placer l’évènement sous la présidence du Chef de l’Etat sans succès, c’est seulement à 24 heures du concert que les autorités locales nous ont laissé entendre que le premier ministre devrait représenter le président de la République’’ a-t-il réagi tout en soutenant que le projet a été monté avec le nom du président sans que cela ne soit confirmé par le principal concerné.

Quant à l’aspect sécuritaire, José Camara parle de la mobilisation d’au moins 350 agents dont 100 policiers, 100 gendarmes, 100 de la protection civile et 50 jeunes d’une agence privée de Karaté. Des autorités ont déployés des agents aussi, a laissé entendre cet organisateur

Au moment où nous publions cet article, le procureur s’est saisi du dossier et une plainte a été déposée aux organisateurs.

 

abidjan.net/AGP
Le 25 janvier 2018

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