Au lendemain du scrutin présidentiel en Côte d'Ivoire, l'opposition annonce qu'elle ne reconnaît pas cette élection et constate la fin du mandat du président Ouattara.

Avant l’annonce des résultats partiels, qui devraient être annoncés dans les prochaines heures, le porte-porte de la coalition d’opposition, Pascal Affi N’Guessan, a lu une déclaration devant une nuée de journalistes nationaux et internationaux, depuis la résidence du président du PDCI, Henri Konan Bédié. Aux côtés d’Affi N’Guessan, d’autres présidents de partis, notamment Albert Mabri Toikeusse, dont le dossier de candidature avait été jugé irrecevable par le Conseil constitutionnel. En revanche Henri Konan Bédié, lui, n’a pas assisté à la lecture du communiqué. Les journalistes l’ont cependant aperçu faire un geste de la main quelques minutes plus tôt.

Sans surprise, l’opposition annonce ne pas « reconnaître l’élection présidentielle », par conséquent elle « constate la fin du mandat du président Ouattara » et « appelle à l’ouverture d’une transition civile afin de créer les conditions d’une élection présidentielle juste et transparente ».

Poursuite du blocage politiquePar la voix de Pascal Affi N’Guessan, l’opposition a aussi appelé à « la mobilisation générale » pour faire « barrage à la dictature du président Alassane Ouattara », sans toutefois donner plus d’information ou de précisions sur les modalités de cette mobilisation. Le blocage politique est donc loin d’être réglé malgré les troubles importants qui ont secoué le pays ce samedi. L’opposition déplore d’ailleurs désormais 30 personnes victimes pour la seule journée d'hier.  De son côté, le gouvernement n’a donné aucun bilan officiel à ce jour.
L’opposition a avancé d’autres chiffres : le taux de participation notamment, qu’elle estime à moins de 10%.

Lu sur RFI ici
Avec notre correspondant à AbidjanFrançois Hume-Ferkatadji
Le 1er novembre 2020