Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes

C’est aujourd’hui la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Dans l’Oise, de plus en plus d’associations apportent leur aide aux victimes.

Redonner confiance en elles aux femmes victimes de violences de la part de leur conjoint, c’est l’objectif de l’action « groupe de paroles » que l’association Entraide a mise en place en 2011. Elle en dresse un premier bilan en cette Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Il s’agit d’un dispositif innovant dont l’originalité réside dans l’alternance de séances thérapeutiques et d’ateliers thématiques : art-thérapie, sophrologie, yoga, esthétique, massage ou encore self-défense.

« Etre annihilée par l’autre, se retrouver sous l’emprise du conjoint et perdre toute confiance en soi, c’est ce qui caractérise les femmes victimes de violences conjugales. Notre but, à travers l’action groupe de paroles, c’est de les restaurer », souligne Christina Makar, juriste à Entraide.

Les victimes de violences conjugales ne représentent pas moins du tiers des deux mille personnes que l’association, hébergée dans des locaux du palais de de Beauvais, accueille, écoute, informe et accompagne tout au long des procédures engagées.

Soins esthétiques et self-défense

« Les ateliers proposés encourageaient les femmes à travailler sur l’image de soi, à apprendre à s’accepter et à contrôler ses émotions. » Grâce aux lycéennes des Jacobins qui ont animé l’atelier esthétique-coiffure, elles ont ainsi réappris à se trouver jolies et à prendre soin d’elles. L’atelier self-défense encadré par un club local, a permis aux cinq femmes composant le groupe de réguler leur propre violence et d’appréhender quelques techniques pour se sortir d’une emprise physique.

Entraide a mobilisé le tissu associatif et sportif local pour mener à bien cette action. « Il nous paraissait important qu’elles connaissent les associations proches de chez elles où elles pourraient continuer ces activités si elles en avaient envie », explique Audrey Druon, psychologue à Entraide qui coanimait avec Christina, la juriste, les séances thérapeutiques, espace de libération de la parole de toutes ces femmes en souffrance.

Au terme de l’action, le bilan est jugé positif et encourageant même s’il est très différent d’une participante à l’autre. « Certaines ont retrouvé la pêche pour reprendre des études ou développer un projet de réinsertion professionnelle, d’autres sont parvenues à restaurer des liens familiaux qui avaient été rompus ou à oser dire à leurs amis qu’elles étaient des victimes », observe Christina Makar qui espère pouvoir constituer un nouveau groupe et renouveler cette action, soutenue financièrement par la ville de Beauvais et la délégation régionale aux droits des femmes.

 

Pour tout renseignement, contacter l’association Entraide, au rez-de-chaussée du palais de justice de Beauvais, bureau numéro 14. Tél. 03.44.06.78.78.

 

Le Parisien

25/11/2011

 


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