L'OIM lance une campagne de prévention sur les ''dangers''de l'immigration clandestine en Guinée

La section guinéenne de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) en collaboration avec le gouvernement guinéen et belge, vient de lancer une vaste campagne d'information et de sensibilisation, sur les "dangers'' liés à l'immigration clandestine, dont le phénomène prend de plus en plus d'ampleur ces dernières années, a constaté jeudi un journaliste de Xinhua sur place.

Au cours d'une rencontre avec les médias guinéens, le directeur général de l'Office belge des étrangers en séjour de travail en Guinée a expliqué les difficultés d'intégration des émigrés guinéens clandestins vivant en Belgique et les politiques existant en matière de demande d'asile et de gestion ordonnée des flux migratoires ainsi que les enjeux de la migration.

Selon le directeur M. Freddy Roosemont, le nombre des ressortissants guinéens demandeurs d'asile pour la Belgique dans le but d'obtenir le statut de refugiés, ne cesse d'augmenter depuis plusieurs années.

Partant des chiffres réels, le directeur a dit que cette demande est passée de 1 396 en 2010 à plus de 1 692 entre janvier et octobre de cette année. Et pour le seul mois d'octobre, il y a eu plus de 216 demandes d'asile pour la Belgique.

"Ces personnes évoquent de multiples raisons de persécutions subies dans leurs pays d'origine, souvent liées à l'instabilité politique et à des problèmes culturels", a noté M. Freddy.

Pour lutter contre l'immigration clandestine, le directeur général de l'Office belge des étrangers a indiqué que chaque demande d'asile introduite en Belgique est examinée " individuellement'' et que les raisons invoquées sont " miteusement'' examinées, par les services compétents belges.

Pour lui, l'examen de ces demandes d'asile des Guinéens a permis de savoir que "les dossiers sont souvent constitués de fausses déclarations et de faux documents et servent uniquement à obtenir un titre de séjour permettant l'exercice des activités économiques", et d'ajouter que des telles demandes sont systématiquement "rejetées''.

Les conséquences de l'immigration clandestines sont désastreuses pour les Guinéens, a dit M. Freddy, pour qui, les clandestins se livrent souvent à des filières de "traite des êtres humains'', de "prostitutions'', de "ventes de drogue'', etc.

C'est pourquoi, l'OIM, le gouvernement guinéen et belge développement actuellement une "synergie'' d'action afin que des mesures soient prises pour coopérer sur le retour des clandestins en Guinée.

La première étape de cette stratégie est la campagne d'information et de sensibilisation menée à Conakry et dans les grandes villes de l'intérieur du pays, pour prévenir les jeunes guinéens sur les dangers et risques de l'immigration clandestine et encourager les potentiels candidats à l'immigration à utiliser les "voies légales'' pour se rendre en Europe.

"A travers toutes ces actions, nous espérons mettre fin à certaines pratiques qui nuisent non seulement l'image de la Guinée, mais aussi celle de Belgique et qui ont fait tant de victimes pendants ces années", a conclu M. Freddy Roosemont .

De nos jours, plus de 8 575 Guinéens vivent en Belgique dans des conditions régularisées.

 

Xinhua

25/11/2011


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