Dans une déclaration conjointe rendue publique ce samedi, quatre organisations de défense des droits de l’Homme condamnent les violences électorales à relent ethnique survenues en début de semaine à N’zérékoré. « Selon les informations concordantes, il a été constaté la présence de groupes d’assaillants mobiles qui commettaient par quartier des assassinats, des destructions et pillages », lit-on dans leur déclaration.

Les cinq ONG dont l’OGDH, Mêmes Droits pour Tous et Avocats Sans Frontière poursuivent en indiquant que « les groupes d’auto-défense constitués par quartier et composés d’ethnies différentes ne pouvaient pas par endroit résister devant la force d’attaque de ces assaillants. Il a été aussi constaté la présence des Donzos armés et de groupes d’individus habillés dans les habits traditionnels, tous accusés d’exactions ».

Sur le bilan  de ces violences, le collectif dit avoir dénombré  au moins 22 morts par incendies, bastonnades, fusillades…, et des disparus.

Partant des témoignages, les ONGs signalent que les forces de sécurité ne sont pas  intervenues à temps ou ne sont pas du tout intervenues dans certains quartiers où elles étaient sollicitées.

Elles recommandent aux forces de défense et de sécurité de prendre les dispositions nécessaires afin de mettre hors d’état de nuire toutes les personnes responsables des exactions. A la justice, d’ouvrir un procès  rapide et équitable, d’observer le principe d’impartialité et d’indépendance dans le traitement des dossiers […]. Le collectif a aussi demandé au ministère de l’Unité nationale et de la Citoyenneté de mettre en place un programme de justice transitionnelle pour la région de N’Zérékoré…

 

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Le 29 mars 2020

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