Il faut réaliser, le gouvernement a pris pour précaution pour indiquer que les populations devraient être déguerpies pour qu'on puisse ouvrir les routes, vous avez vu la ville de Conakry,  où il y a d'énormes contraintes en raison notamment de l'urbanisation anarchique qu'a connue la ville il faut qu'on essaie de corriger ça maintenant, parce que plus ça dure, plus ça coûtera cher.

 

C'est dans cette confrontation, entre les occupants et  les bo et les forces de l'ordre, qu'il y a eu des victimes , faut mettre ça au compte des droits de l'homme

Les gens ont été prévenus de quitter les lieux,  ils ont occupé les domaines sans papiers


LEÇONS D’HISTOIRE ET DE GEOPOLITIQUE…

Afrique, le bloc note 2011 - Le moins mauvais et le pire

   
L’Afrique, un continent entre le meilleur et le pire. Non, le moins mauvais ; parce que le meilleur attendra encore. On savait le Zimbabwe et le Soudan très malades. Le Congo, bien touché dans ses fondements culturels et politiques. Maintenant, c’est au tour de la Côte d’Ivoire d’entrer dans la valse des « pays fous », au moment même où la République de Guinée en sort. L’Afrique sortira-t-elle indemne de ces cinquante années d’indépendances ? La question est posée. Et, les germes d’une véritable implosion, qu’on peut parfois assimiler à une révolution, sont bien en place

Une nouvelle forme de balkanisation flotte dans l’air du continent. 2011 sera pour l’Afrique, une année charnière pour basculer vers la paix et le développement. Elle peut être aussi celle de toutes les ruptures. La faute à un certain nombre de disfonctionnement dont la Côte d’Ivoire, après le Niger et le Kenya, est aujourd’hui le révélateur. Depuis l’avènement des élections multipartites, il n’y a pas eu de véritable stabilité politique en Afrique. Guerre civile au Soudan et au Zaïre jusqu’au départ du Maréchal Mobutu, assassinat ou expulsion de leur propre pays d’opposants en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Mali, en Mauritanie, dans le vaste hinterland congolais du côté de Brazzaville et de Kinshasa, au Rwanda, au Burundi, en Somalie, en Tunisie, en Egypte, en Algérie etc. voilà le sort qui est réservé à ceux qui ont osé dire non à l’ordre établi. Aujourd’hui, pour rétablir ces équilibres fragiles perdus dès les indépendances, l’Afrique amorce un peu partout un nouvel avenir.


Depuis les indépendances, tout le continent africain ou presque est malade de ses politiques. La raison à la bataille de positionnement permanent au sommet des esquisses d’Etat naissant. La suite est connue, depuis la mort de Patrice Emery Lumumba (1), au Congo, les stratégies des gens de pouvoir, essentiellement des hommes est connue : chasse à l’homme, opération vendetta, assassinats sans raison et encore…

 Le résultat est connu, dans un pays comme le Rwanda, depuis le départ du premier président, Grégoire Kayibanda, le pays n’a connu que des coups d’Etat. Au Congo Belge, devenu au grès des coups d’Etat et des guerres civiles, le Zaïre puis la RDC,  même constat.  L’Afrique est une terre qui brûle et les exemples ne finissent pas. Le plus inattendu est que ceux qui « volent » les élections d’aujourd’hui ont été les victimes d’hier de ces exactions et excès du parti unique. A chaque élection, l’on crie au voleur. Aucun pays africain n’y a échappé. Du Sénégal au Kenya, en passant par la l’Algérie, et de petits pays comme le Rwanda, la République populaire du Congo, les oppositions ont été tout le temps livrées à elles-mêmes. Malmenées et maltraitées dans tous les sens.


Rarement soutenues par les partenaires au développement, souvent laissées à elles seules avec comme seul allié des sociétés civiles dépassées. Quand la démocratie est ainsi arrivée dans ces mêmes entités géographiques, les renvois qui ont été faits sont allés tout de suite du côté des relations de proximité, de l’ethnie etc. L’Afrique n’en sortira pas de sitôt. Et, dans certains pays qui entrent dans la démocratie comme la Guinée, cette question mérite aujourd’hui d’être évoquée ; et pour l’avenir, un vrai travail d’anthropologie et sociologie s’impose. Il est vrai qu’en Afrique, on ne connaît pas encore grand-chose de la démocratie dans l’univers des villages, des communes rurales et même urbaines, malgré les cinquante d’années d’indépendances qui ont marqué par leur célébration, le cours de toute l’année 2010.


Autre question brûlante de l’univers sans reflet des partis politiques, la problématique des clans. Sujet nébuleux. Le monde des partis et certaines associations n’est pas bien maîtrisé. C’est pourtant le moins mauvais des constats à côté des guerres civiles, des menaces d’implosion de nombre de pays dans tous les coins du continent. En somme voici les grandes lignes du bloc note 2011 sur le continent.

Congo

L’Etat néant…



D’une superficie de 2.345.409 km² pour une population estimée en 2005 à quelque 57,54 millions d’habitants, la République Démocratique du Congo est le troisième pays africain par la surface et par le nombre de ses habitants derrière l’Egypte, l’Afrique du Sud etc. Pays jeune, le Congo l’est pas ses strates démographiques et plus de la moitié des habitants ont moins de 20 ans. L’instabilité politique, le manque d’infrastructures, en particulier de routes, et l’exploitation illégale des ressources naturelles (dénoncée par le rapport Kassem des Nations-Unies) demeurent cependant des handicaps sérieux pour le décollage économique du pays. La reprise de l’aide internationale, après dix ans d’interruption, a permis d’amorcer une reprise économique qui reste toutefois fragile.


La Rdc a pu accéder à l’initiative Pays Pauvres Très Endettés (Ppte), dont le point de décision a été atteint en juillet 2003. La croissance en Rdc est supérieure à 6% depuis 2002. Toutefois, la dégradation des indicateurs macroéconomiques à la fin de l’année 2005 (dépréciation du franc congolais et importants dépassements budgétaires, principalement sur la masse salariale) a entraîné l’abandon en mars 2006 par le Fonds Monétaire International du programme de FRPC (facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance), et la mise en place d’un programme relais de consolidation.


Quel avenir s’offre aujourd’hui donc au Congo ? Indépendant depuis le 30 juin 1960, le Congo cherche encore une voie de sortie qui peut mener à une paix durable et sûre. Il n’y arrive pas encore. Riche de ses minerais en tout genre, qui ont aidé à le rendre plus dépendant que d’autres, le Congo est un pays victime, peuplé de victimes… Durant la guerre inter-africaine (1997-2005), quelque 3,9 millions de Congolais sont décédés majoritairement de maladies infectieuses dues à la malnutrition et l’exode De ce bloc de pierres extraordinaire, un journaliste qu’on oublie aujourd’hui, disait qu’il s’agissait d’un véritable scandale géologique. Sennen Andriamirado, pour ne pas le nommer, africain, à l’époque, Journaliste et grand reporter, dans l’Hebdomadaire Jeune Afrique, venu d’un autre géant d’Afrique, Madagascar, a été impressionné par sa première mission de travail au Congo. Ebloui et fasciné, il en avait oublié la dictature de Joseph Désiré Mobutu (2), pour se scandaliser de ces énormes richesses de ce pays répétant dans ce vieux magazine cher aux lecteurs du continent, « qu’au Zaïre, quand on butait sur une pierre, on avait peut–être touché à un diamant… »


Sennen arraché à notre affection, il y a quelques années, le 15 juillet 1997, oubliait que son pays n’était pas aussi pauvre, mais l’immensité de la richesse congolaise avait fini de l’impressionner. Et comme un être humain doté de ses sens et facultés, il disait son amertume face à un océan de pauvreté dans un territoire aussi doté par Dieu. Mais, 15 années après ce séjour d’exploration, que reste-t-il de ces richesses ? Qu’est devenue l’ex. République du Zaïre ?  Sennen Andriamirado serait encore plus décue s’il revenait par un coup de baguette magique sur cette terre. Le manque d’unité de cette nation a eu raison de ce pays. Mobutu parti en mai 1997, a laissé un pays exsangue. Dans l’instabilité, Laurent Désiré Kabila a remis en question la vieille notion de retour à l’authenticité des années 1970 chère au même Mobutu. La République du Congo a pris la place du Zaïre, premier pays noir à avoir discuté une phase finale de Coupe du Monde en Allemagne. Nous sommes en juin-juillet 1974. 

Une année d’élections



En cette année 2011, deux grandes élections attendent ce pays. Les régionales (locales, urbaines et municipales) et la présidentielle annoncée par le président Joseph Kabila Kabangué (3) lui-même en septembre. Au moment où l’Afrique du nord avec  la Tunisie n’en finit pas de solder les comptes avec  président Ben Ali qui a quitté le pouvoir sous la pression populaire, où l’Egypte de Moubarak est sous le feu de cette même rue, où l’Algérie voit sa jeunesse pousser Bouteflika et ses alliés de l’armée, en dehors des cercles du pouvoir, on peut se demander ce que pourraient faire le jeune président Kabila et ses alliés réunis au sein du le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), face à la montée des périls (hausse des prix des denrées de première nécessité, demande de plus de liberté etc.)


Le pays est encore très divisé. Et la présence des forces onusiennes de la Mission des Nations Unies au Congo (Monuc) n’a pas permis d’avancées significatives. Hier, il fallait combattre l’ennemi commun, le Maréchal Mobutu ; récemment, les rebelles tutsis déchus de leur nationalité congolaise par le même Mobutu et encore les Interahamwés venus du Rwanda voisin. Aujourd’hui, le Congo fait face à lui-même. Pour rappel, les Interahamwe constituent la plus importante des milices rwandaises créées dès 1992 par le Mouvement révolutionnaire Mouvement révolutionnaire national pour le développement (Mrnd), parti du président Juvénal Habyarimana (4), au Rwanda. Ce  parti devient d’ailleurs par la suite à partir du 5 juillet 1991, Mouvement républicain national pour le développement et la démocratie : (Mrndd). En 1992, un « mouvement de jeunesse » est fondé par le parti, il se baptise les Interahamwe. Mot qui signifie « ceux qui combattent ensemble » en Kinyarwanda. Ces milices ont été déclarés responsables de la plupart des massacres pendant le génocide en 1994. 


Mais, dans la République démocratique du Congo d’aujourd’hui, es démons ne viennent plus seulement de l’extérieur, mais de l’intérieur de ces immenses territoires que les armées du monde auraient du mal à sécuriser. Entre les bandits qui exploitent manganèse, diamant,  platine, cuivre, cobalt, bauxite, or, uranium etc. des groupes de pression se sont crées au nez et à la barbe d’un Etat sans moyen d’intervention et de contrôle adaptés. On laisse faire. Pour dire que l’élection présidentielle n’est pas le véritable enjeu ici. Aucun président, fut-il doté de don « sorcellerie » ou encore de magicien, ne peut contrôler avec les seules troupes d’une armée sans génie, le territoire congolais et ses trafiquants en tout genre. Il faut autre chose. Et, le plus grave, c’est qu’il y a une autre épine terrible qui pique là où ça fait encore plus mal dans la construction de l’unité nationale congolaise : la question tribale et ethnique.


Il y a quelques mois, pour annoncer la couleur, un homme politique congolais, n’y est pas allé de main morte pour soulever la question de la nationalité du président. Il s’appelle Honoré Ngbanda. Il est le Président national de l’Alliance des patriotes pour la Refondation du Congo (Apareco).  Terrible information s’il en est, en ce moment où le pays veut construire une paix réelle, malgré les limites et les obstacles qui ne manquent pas entre le nord et le sud Kivu, le Katanga et le Kassaï, l’ouest et le nord…


« Aujourd’hui, affirme Honoré Ngbanda, quand il m’arrive de croiser certains cadres politiques congolais qui sont autour de Joseph Kabila, la grande majorité parmi eux m’avouent en aparté avoir la certitude que cet homme est vraiment rwandais. Certains vont jusqu’à me dire qu’ils comptent sur mon combat et celui des patriotes congolais. » A l’en croire, « Ce n’est pas courageux de leur part, mais cela prouve néanmoins que la majorité des Congolais reconnaissent bien que celui qui préside les institutions congolaises actuellement n’est pas congolais, mais craignant pour leur vie, ils ont peur de réagir. » « Au-delà des possibles fraudes, conclut cet homme un bout empreint d’une certaine lucidité, ce qui inquièterait le plus c’est la profonde division du pays, mise en relief par l’organisation des élections. Depuis 40 ans qu’elle est indépendante, la République démocratique du Congo n’a jamais vraiment connu la paix, même pas sous Mobutu, bien que les mobutistes prétendent l’y avoir instaurée, au point d’insérer « la paix retrouvée » dans « La Zaïroise », l’hymne national. »


L’ombre des élections de 2011, commencent ainsi à planer. Et certains sont prêts à remuer ciel et terre pour qu’elles ne soient pas une réussite. Et ce genre de déclaration n’est pas pour apaiser la situation.  Cette agitation qui sonne l’heure du repositionnement est conditionnée par l’approche des élections 2011. En effet, conformément au calendrier, les élections locales, urbaines et municipales étaient prévues pour le mois de février 2011. Nous y voilà.


L’ethnie, la religion au dessus de l’unité

Une carte d’identité compliquée



La majorité des Congolais sont de religion chrétienne. Les Chrétiens forment 40 % de la population, les protestants, 35 %, les kimbanguistes (une importante Église d'origine africaine), 10 %. Il existe également des petites communautés musulmanes (9 %), juives et grecques orthodoxes.


Dans un même pays, le peuple ne parle pas la même langue. Aujourd’hui, la République Démocratique du Congo ne compte groupe majoritaire pour dégager le projet d’une langue commune, ciment de la nation. N’y sont présents que des groupes minoritaires avec seulement quatre langues nationales (kikongo, lingala, kiswahili et tshiluba) et encore  plus de 200 langues locales (ngala, luba-shaba, songe, phende, kinyarwanda, shi, tetela, zande, etc.) Dans un pays qui prône « l’inculturation », on ne peut se comprendre que par le canal du français, langue étrangère et pas ou peu parlé par tous.


Dans ses composantes géographiques et régionales, la République démocratique du Congo se compose de la ville de Kinshasa (de 8 à 10 millions d'habitants) et des provinces suivantes: le Bandundu (5,2 millions), le Bas-Congo (2,8 millions), l'Équateur (4,8 millions), le Katanga (4,1 millions), le Kasaï occidental (3,3 millions), le Kasaï oriental (3,8 millions), le Maniema (1,2 million), le Kivu Nord (3,5 millions) et le Kivu Sud (2,8 millions). Chacune de ces entités est un pays en soi avec ses langues et son vécu culturel. Ce qui posera tout le temps, la question de l’unité nationale, même à la suite de l’arrestation du rebelle tutsi Laurent Nkunda (5). L’Etat néant dont parlait à juste raison, le même Sennen Andriamirado, trouve ici les bases de son inconstance et son manque de crédibilité malgré les efforts d’unité prônée depuis son arrivée au pouvoir du fils Joseph de Laurent Désiré Kabila.  A quand le  Congo finalement ?


Quelle place pour les Banyarwanda ?

L’os de l’unité nationale congolaise



Parmi ces langues, le kinyarwanda n'est pas une langue congolaise, mais une langue immigrante issue de transferts de populations venant à l'origine du Rwanda voisin à l'époque du Congo belge (vagues de 1905-1906, 1928-1929, 1940-1943, 1950-1952). Ceux qui parlent le kinyarwanda rwandais sont des Banyarwanda, c'est-à-dire des réfugiés hutus et tutsis habitant dans la province du Nord-Kivu. Les Banyarwanda sont généralement perçus comme des «étrangers» par les Congolais, surtout depuis que des conflits armés ont éclaté en 1993, dans le Nord-Kivu entre, d’une part, des Hutus et des Tutsis, d’autre part, des membres de plusieurs groupes ethniques congolais.


On parle aussi depuis 1976 des Banyamulenge, c'est-à-dire «les gens de la colline ou de la forêt de Mulenge», une région du Sud-Kivu. Ce sont en général des Tutsis kinyarwandophones émigrés depuis quelques décennies du Rwanda (après 1959) et ils ne peuvent présentement se prévaloir de la citoyenneté congolaise. En fait, les Banyamulenge sont des Banyarwanda installés dans les régions de Fizi, de Mwenga et d'Uvira, toutes situées dans la province du Sud-Kivu, à l’exception de la région de Shabunda (voir la carte du pays).


Quoi qu'il en soit, Banyarwanda ou Banyamulenge ne sont plus des Rwandais, mais ils ne sont pas davantage considérés comme des «authentiques» congolais par les populations. Et, ils continuent d’être l'objet de controverses de la part de nombreux Congolais qui les traitent de «minorité agressive». Un bel acte de mépris entre gens d’un même territoire qui parlent ensemble des fois le swahili, le kikongo, le lingala, ou encore le kinyarwanda et le Kirundi du Burundi voisin.


On ne connaît pas, de façon officielle, le nombre exact de locuteurs du kinyarwanda au Congo-Kinshasa, mais certains observateurs les estimeraient à près de 400 000. Rappelons que, lors du génocide rwandais en 1994, plus d'un million de personnes ont fui le Rwanda pour se réfugier au Congo-Kinshasa.  Pour mettre en forme cette mayonnaise, le prochain vainqueur de la présidentielle au Congo aura sans doute du travail. Pour dire que 50 ans après les indépendances, tout le Congo reste encore à pacifier. Et 2011 sera risque d’être une étape charnière dans ce processus pour éviter que ce pays ne tombe dans les éternels efforts de recommencement depuis l’assassinat de Patrice Lumumba.




NOTES

1-    Patrice Émery Lumumba (né le 2 juillet 1925 à Onalua, Congo belge - assassiné le 17 janvier 1961 au Katanga) est le premier Premier ministre de la République démocratique du Congo de juin à septembre 1960.

2-    Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga (né le 14 octobre 1930 – décédé d'un cancer le 7 septembre 1997), né Joseph-Désiré Mobutu, a été le second président de la République démocratique du Congo de 1965 à 1997 (le pays ayant été rebaptisé Zaïre de 1971 à 1997). Il fut surnommé « Le Léopard de Kinshasa ».

3-    Joseph Kabila Kabange, né le 4 juin 1971 à Hewa Bora dans le territoire de Fizi (Sud Kivu), est le président de la République démocratique du Congo depuis l'assassinat de l'ancien président, son père Laurent-Désiré Kabila, le 16 janvier 2001 ;

       4- Général  et homme d'État rwandais, né en 1937 à Gasizi, dans la province du Gisenyi (Ruanda-Urundi, act. Rwanda),    mort le 6 avril 1994 près de Kigali. En avril 1973, il est promu général. Trois mois plus tard (le 5 juillet), à la tête d'un groupe d'officiers mécontents,  il renverse le président Grégoire Kayibanda.


4-    Laurent Nkunda, né le 2 février 1967, dont le vrai nom est Nkunda Mihigo, est un officier rebelle tutsi de l'armée de la République démocratique du Congo. A la tête de quelques milliers de soldats dissidents, le général déchu tutsi congolais Laurent Nkunda a défié pendant des années le pouvoir de Kinshasa, qu'il accuse de discrimination contre ses "frères" de la minorité tutsie en République démocratique du Congo (RDC). Après un brusque retournement d'alliance, cet ancien allié de Kigali en RDC est arrêté le 23 janvier 2009 par l'armée rwandaise et détenu en résidence surveillée à Gisenyi au Rwanda.

ENCADRE

MOBUTU

Chantre de l’authenticité et liquidateur de la nation



Lorsque le colonel Mobutu Sese Seko — Joseph-Désiré Mobutu dit Sese Seko Kuku Ngbendu Waza Banga, ce qui signifie «guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne puisse l’arrêter» — prit le pouvoir en 1965, appuyé par des États extérieurs (dont la Belgique, la France et les États-Unis), il instaura un régime autoritaire de type présidentiel fondé sur un parti unique, le Mouvement populaire de la révolution (MPR), et entériné par une nouvelle constitution en 1967. Avec l'arrivée au pouvoir du président Mobutu, apparut le concept officiel du «recours à l'authenticité». Cette authenticité fut définie comme le désir d'affirmer l'«africanité congolaise» et le refus d'adopter les valeurs venues d'ailleurs (l'Occident). En 1970, Mobutu devenu général, élu pour un mandat présidentiel de sept ans, lança un vaste programme d'africanisation.

 

Le 04.02.2011 - 07:53

Par Mame Aly KONTE

SudOline