Conduite de la transition : « la situation que nous vivons est pire que ce qui se passait avant » (Abdoul Sacko)

« Aujourd’hui, l’inquiétude n’est plus si ce qui se passait avant se perpétue, mais la situation que nous vivons est pire que ce qui se passait avant. Nous nous sommes tous mobilisés au temps d’Alpha Condé derrière le mouvement syndical de l’éducation, pour l’augmentation à 40% comme promis. Alors, aujourd’hui, on n’est plus dans l’augmentation, c’est le peu qui a été promis, qui n’est plus donné. On va de mal en pis. Au sujet des violations des droits de l’homme, je crois que c’est la première fois qu’en Guinée, que les manifestations soient systématiquement interdites sans motif valables. Parce que, quand on dit systématiquement (définitivement d’ailleurs) parce que quand on dit pendant toute la durée de la transition, pendant tout le temps que le CNRD restera en place, on n’aura aucun droit de dire NON à sa gestion, aucun droit de critiquer sa gestion, aucun droit de le conseiller, ça veut dire qu’aucun droit n’est permis aux guinéens. Ce n’est pas à nous de faire la comparaison, nous avons les faits qui peuvent arbitrer et savoir où nous sommes », a-t-il lancé.

Poursuivant son allocution, Abdoul Sacko a également condamné le fait, pour les autorités actuelles du pays, de ne même pas être capables de faire ce qu’elles ont promis.

« Il nous a été promis ceci : nous prenons le pouvoir par effraction, nous prenons le pouvoir par force, nous prenons le pouvoir contre tout ce qui vous a été fait comme violation des droits de l’homme pour vous rétablir dans vos droits. On nous a promis que pendant la transition, aucune situation exceptionnelle ne saurait justifier la violation des droits de l’homme. Un autre communiqué vient dire que pendant la transition, il n’y a aucune liberté possible sauf ceux qui nous applaudissent, sauf ceux qui acceptent d’être nos complices contre les valeurs et normes démocratiques (…). On ne pouvait pas s’attendre, après le discours du 5 septembre, à cette situation. Imaginez, après deux ans de transition, personne ne comprend absolument rien, personne ne sait comment les marchés sont attribués dans notre pays, qui gagne et comment il gagne ? », a-t-il dénoncé

 

MohamedNana Bangoura

Mosaiqueguinee.com

 

Le 13 juin 2023

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