Le lieutenant de gendarmerie Thierno Bah, domicilié au quartier Lambanyi, a succombé à ses blessures par balle cet après midi à l’hôpital sino-guinéen, après une violente altercation avec des éléments des forces spéciales.
Selon nos informations, l’officier était en service à l’ECO 5 et dirigeait une opération de ratissage contre les vendeurs et consommateurs de drogue, notamment le kush, dans la zone du KM 36, non loin du camp Kwame Nkrumah.
Au cours de l’opération, plusieurs personnes ont été interpellées, dont une vendeuse de kush et certains consommateurs parmi lesquels figurent des éléments des forces spéciales basés dans ce même camp.
Le lieutenant Thierno Bah, chef de mission, aurait fait menotter toutes les personnes arrêtées, sans distinction, et les aurait embarquées à bord d’un pick-up de la gendarmerie. C’est à ce moment que les militaires interpellés se sont identifiés et ont sollicité leur libération.
Face au refus catégorique du lieutenant, un colonel serait intervenu par téléphone pour exiger la libération des éléments de force spéciale .
Arrivés devant le camp Kwame Nkrumah, les gendarmes ont fini par céder à la pression et libéré les militaires. Mais à peine relâchés, ces derniers seraient retournés au camp, ont pris des armes et, rejoints par d’autres complices, ils ont attaqué les gendarmes à l’arme automatique.
Le lieutenant Thierno Bah a été touché à bout portant au thorax par l’un des militaires. Transporté d’urgence à l’hôpital, il n’a pas survécu à ses blessures.
C’est aux alentours de 15h30 que la famille a appris la mort de leur fils.
Ce nouvel acte de violence impliquant des éléments des forces spéciales, convaincus d’être au-dessus des lois et des autres unités, risque une fois de plus de rester impuni
Thierno Bah, espoir de toute une famille, vient d’être fauché en plein service, pour avoir voulu faire respecter la loi.
Repose en paix, cher ami. Tout Lambanyi te pleure en ce moment
Abdoul latif Diallo
Journaliste d’investigation
Très très indépendant
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