Séjour magique en Guinée pour les Reboiseurs du monde

Les Reboiseurs du monde ont implanté deux pépinières de 15 000 plants dans deux villages situés près de la rivière Fétoré.

Michaël Gauthier trace un bilan très positif du séjour de l'équipe de Reboiseurs du monde en Guinée.
Michaël Gauthier trace un bilan très positif du séjour de l'équipe de Reboiseurs du monde en Guinée.

(SAINT-FÉLICIEN) Le séjour des Reboiseurs du monde en Guinée ce printemps a été très productif. L'organisme a implanté deux pépinières de 15 000 plants dans deux villages situés près de la rivière Fétoré. Aussi, deux étudiantes du Cégep de Saint-Félicien ont réalisé un inventaire sur la population d'hippopotame nain.

«C'est incroyable comment nos actions apportent des résultats concrets pour ces petits villages. Les gens qui ont contribué à notre campagne de financement peuvent être rassurés. Nos interventions vont contribuer à l'essor économique des villages de Aingel et Leafita», explique Michaël Gauthier.

 

En mettant à contribution plusieurs membres du village, Michaël Gauthier a orchestré les séances de plantations de dix espèces d'arbres, dont des caféiers, du pin, du teck, du néré et du baobab.

 

 

La déforestation sur les rives de la rivière Fétoré a des conséquences importantes, car le niveau d'eau a baissé, ce qui rend problématique l'agriculture et aussi réduit l'intérêt des touristes à visiter cette région bucolique. «Tout le monde a embarqué dans le projet, les jeunes comme les vieux. Il y a eu des moments magiques, dont la fois où 70 femmes bêchaient en même temps rythmé par un chant traditionnel. C'était très émouvant» se remémore-t-il.

 

«Les gens savent qu'il faut qu'ils fassent de quoi. Ils sont un peu démunis devant la tâche à accomplir. Ils sont comme des voitures qui n'ont plus de bougies. Il faut les pousser et les décoller sur la compression. Nous sommes la bougie d'allumage. Ensuite, ils peuvent rouler à leur guise», illustre-t-il.

 

Pour superviser les travaux à faire au cours des prochains mois, deux personnes ont été embauchées par Reboiseurs du monde pour s'occuper de la pépinière. Aussi Michaël pourra faire un détour par ces villages, car il effectuera un contrat de six mois en Guinée pour un autre organisme. (voir autre texte) Dans quelques mois, les villageois vont transplanter les plants à différents endroits de la forêt. «Ils ont un plan à respecter. Les arbres fruitiers vont se retrouver près du village tandis que d'autres espèces seront plus loin. Tous les revenus générés par la vente des arbres ou des fruits reviendront à la communauté», précise-t-il.

 

Les villageois vivent d'une agriculture de subsistance. Les surplus sont vendus dans des marchés dans des villes avoisinantes. «Nous espérons que la pépinière pourra leur permettre de tirer des revenus important pour doter le village de meilleures infrastructures», souhaite M. Gauthier.

 

Hippopotame

 

Le séjour de trois mois des Reboiseurs du monde a aussi permis de donner une expérience extraordinaire à deux étudiantes du Cégep de Saint-Félicien Stacy Gagnon et Christine Lambert qui ont réalisé un inventaire sur les hippopotames nains.

 

«Malheureusement, nous n'avons pas vu d'hippopotame nain. Par contre, nous avons vu des traces et des excréments, ce qui a permis de faire un recensement malgré tout par secteur», mentionne M. Gauthier.

 

Il faut dire que cette espèce qui a de nain que le nom est une grosse bête qui mesure entre 1,70 m et 1,95 m de long par 75 cm de haut et pèse entre 180 et 270 kg. Il est difficile à repérer, car il ne se tient pas en troupeau comme les hippopotames et fuit rapidement la présence humaine. La race est menacée par la déforestation et par la chasse. Sa viande est très prisée. C'est pour cette raison que le gouvernement guinéen veut dresser un inventaire approximatif du nombre de bêtes sur le territoire.

 

Le groupe a été accompagné par un guide lors des relevés en forêt. «Ça prend des personnes expérimentées qui connaissent la forêt. Notre guide a tué deux serpents et nous avons vu des scorpions. Par contre, ce n'est pas dangereux, il faut seulement être avec des personnes qui connaissent bien le secteur», raconte-t-il.

 

Ce stage montre aussi qu'il est possible de faire de l'écologie internationale pour les étudiants du Cégep de Saint-Félicien. Un projet cher aux Rebouteurs du monde qui aimerait que le collège bâtisse un cours sur mesure sur cette nouvelle branche d'étude qui peut apporter des débouchés d'emploi.

 

Le Quotidien, Louis Potvin

Cyberpresse

 


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