Procès 28 septembre : « Si les avocats ne viennent pas, ce que la loi décide c’est ce qui se fera » (Charles Wright)

Droit dans ses bottes, le ministre de la Justice et des droits de l’homme a, de nouveau, réagi au boycott de l’audience du tribunal criminel délocalisé de Dixinn par les avocats des accusés du massacre du 28 septembre, ce lundi 5 juin 2023. Ces avocats exigent du département de la justice une aide juridictionnelle.

 

Selon Alphonse Charles Wright, nul ne peut exiger de l’État ce qui n’est pas de droit.

 

« Je ne vais pas commenter ce que les gens ont voulu comme actualité. Ce qui est quand-même fondamental, je le réitère encore, on ne peut pas demander à l’État ce qui n’est pas de droit. Je n’aime pas trop revenir là-dessus », a-t-il tranché.

 

Le garde des Sceaux souligne toutefois qu’il s’acquittera de ses obligations toutes les fois que c’est nécessaire, ajoutant que le département de la justice reste ouvert à toute discussion qui va dans le sens de la bonne marche de la justice guinéenne.

 

«Nous avons pris en compte un élément, quand les avocats ont dit qu’ils ont des problèmes au niveau de la salle d’audience ce qui a été corrigé puisque ça n’a jamais été dit au préalable qu’ils avaient des problèmes. Nous nous acquittons de nos obligations chaque fois que c’est nécessaire. Une fois de plus le département de la justice reste très ouvert par rapport à quoique ce soit mais une fois de plus, on ne peut pas exiger à l’État ce qui n’est pas de droit »,insiste-t-il.

 

Charles Wright n’exclut pas de recourir à des avocats commis d’office, si jamais ces avocats continuaient leur boycott.

 

« Les débats vont se poursuivre, si les avocats ne viennent pas ce que la loi décide c’est ce qui se fera », a-t-il lancé.

 

Alhassane Fofana

Mosaiqueguinee.com

 

Le 5 juin 2023

Écrire commentaire

Commentaires: 0