La Guinée est une jeune démocratie dit-on depuis l’élection du président Alpha Condé le 7 novembre 2010

L’Article 10 de la Constitution en vigueur stipule que : Tous les citoyens ont le droit de manifestation et de cortège. Le droit de pétition est reconnu à tout groupe de citoyens.

Tous les citoyens ont le droit de former des associations et des sociétés pour exercer collectivement leurs droits et leurs activités politiques, économiques, sociales ou culturelles.

Tous les citoyens ont le droit de s'établir et de circuler sur le territoire de la République, d'y entrer et d'en sortir librement.

Et l’Article 12 de la même loi fondamentale proclame : Le domicile est inviolable. Il ne peut y être porté atteinte qu'en cas de péril grave et imminent, pour parer à un danger commun ou pour protéger la vie des personnes. Toute autre atteinte, toute perquisition ne peuvent être ordonnées que par le juge ou par l'autorité que la loi désigne dans les formes prescrites par celle-ci.

 

Le secret de la correspondance et de la communication est inviolable. Chacun a droit à la protection de sa vie privée.

Depuis quelques mois, le projet de modification ou de changement de la Constitution du 7 mai 2010 qui aurait pour seul but le maintien au pouvoir de celui qui préside aux destinées de la Guinée après son 2e et dernier mandat fait débat et divise la population de ce pays.

Pendant que les hauts cadres guinéens sillonnent le pays pour organiser des manifestations de soutien à ce projet, d’autres citoyens y voient un danger et décident de protester à compter du 14 octobre 2019, au travers de manifestations pacifiques.

Pourquoi le pouvoir tente -t-il de restreindre les libertés de ceux qui s’y opposent avec l’arrestation samedi 12 octobre 2019, de quelques Leaders du Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDC) ? Alors que Le pluralisme est une condition essentielle de la démocratie puisqu’il aide à son fonctionnement.

L’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 proclame : "La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi".

Il revient donc à l’Etat de jouer son rôle pour permettre à chacun de s’épanouir dans le pays qui est commun à tous, vouloir systématiquement empêcher les opposants de faire valoir leurs droits peut conduire à la violence qui deviendra l’ultime recourt.

Nous interpelons le pouvoir afin qu’il ne favorise pas des troubles à l’ordre public.

Nous appelons également les organisateurs du FNDC à protester de manière pacifique et à la vigilance pour ne pas laisser des éléments mal intentionnés infiltrer leurs marches et les rendre responsables des conséquences de ces violences.

Aux Forces de maintien d’ordre, nous vous demandons d’agir avec professionnalisme comme vous l’a recommandé le Chef d’Etat Major des armées Général Namory Traoré dans un communiqué du 11 octobre 2019, à voir ici car le monde entier vous observe et les hors la loi auront à répondre tôt ou tard s’il plaît à Dieu.

 

Que Dieu bénisse la Guinée !

Par Marie José YOMBOUNO

Fondatrice de :

 

www.guineesud.com
France, le 13 octobre 2019

Commentaires: 1
  • #1

    KEÏTA M LAMINE (lundi, 14 octobre 2019 00:32)

    Félicitations ma soeur, bravo pour ce appel patriotique à l'adresse de tous. Merci à toi et j'espère que ça tombera dans des oreilles attentives.