Les avocats français du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), William Bourdon et Vincent Brengarth, ne lâchent pas prise. Ils ont adressé une correspondance au Conseil de l’Union européenne pour demander le gel des avoirs et l’interdiction de voyage et/ou de déplacement et de rapatrier des familles de 21 personnalités du régime déchu d’Alpha Condé.

Ces praticiens du droit ont procédé, par deux courriers en date du 24 août 2021, à une demande auprès du Conseil de l’Union européenne et de son Haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de geler les avoirs, d’interdire de voyage et/ou de déplacements et de rapatrier les familles de 21 personnalités du régime d’Alpha Condé, président déchu de Guinée.

Ils rappellent à l’Union européenne que les manifestations contre le troisième mandat d’Alpha Condé ont été réprimées dans le sang faisant près d’une centaine de morts sans qu’aucune enquête ne soit diligentée pour identifier et sanctionner les auteurs de ces crimes.

Bien qu’Alpha Condé ait été renversé par un coup d’Etat le 5 septembre 2021, ils signalent que justice n’a pas encore été rendue en Guinée, précisant que les proches des victimes tuées lors des violences électorales attendent des réponses et la plupart des personnalités du régime d’Alpha Condé, visées par la demande, circulent librement.

Dans un document dont VisionGuinee détient une copie, les avocats du FNDC énumèrent les dignitaires de l’ancien régime responsables de la répression des manifestations. Il s’agit de Dr Ibrahima Kassory Fofana, à l’époque Premier Ministre/Chef du Gouvernement ; Naby Youssouf Kiridi Bangoura Secrétaire général de la Présidence, Tibou Kamara, conseiller spécial d’Alpha Condé, Moustapha Naité, ministre des Travaux publics, Baidy Aribot, 2ème vice-gouverneur de la BCRG, Général Toumany Sangaré, Directeur Général de la Douane, Aboubacar Sylla, Ministre des Transports/porte-parole du gouvernement, Amara Somparé, Ministre de la communication.

 

Sont également inscrits sur la liste du FNDC au moment des faits Mohamed Lamine Bangoura, Président de la cour constitutionnelle, pour, d’une part, avoir planifié la tenue du double 5 scrutin, d’autre part, en avoir organisé la fraude en sachant qu’il y avait des raisons de savoir qu’en application de la politique de son gouvernement des crimes et des violences illégitimes seraient commises contre les citoyens membres du FNDC à cette double consultation.

Dr Mohamed Diané, Albert Damantang Camara, Mory Doumbouya, le Général Boureima Condé, respectivement Ministre de la Défense nationale, Ministre de la Sécurité, Ministre de l’Administration du territoire et ministre de la Justice. Ils sont accusés de s’être volontairement abstenus de donner des ordres afin de prévenir des infractions commises par les forces de défense et de sécurité et d’en sanctionner les auteurs des violences.

Dans le box des accusés du FNDC se trouvent également Amadou Damaro Camara, membre du RPG Arc-en-ciel, Makissa Camara, Directeur national des impôts, Papa Koly Kourouma ministre de l’hydraulique, Malick Sankhon Directeur Général de la CNSS.

 

Le FNDC, à travers ses avocats, demande au Conseil de l’Union européenne de prononcer le gel des avoirs qui sont détenus ou contrôlés, directement ou indirectement par les personnes désignées ou par des personnes ou entités agissant pour leur compte ou sous leurs ordres, ou par des entités détenues ou contrôlées par eux et de leur interdire tout voyage et/ou déplacements, quel qu’en soit le motif ou la cause sur le territoire de l’Union européenne.

 

Il appelle au rapatriement des familles respectives de ces personnalités qui vivent en demandeurs d’asile dans les différents Etats de l’Union européenne.

 

Visioguinee.info

Le 5 octobre 2021

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