Tout d’abord, félicitations pour les impressionnantes mobilisations pacifiques des 24 octobre et 7 novembre 2019, contre tout amendement ou changement de la Constitution du 7 mai 2010, dont l’objectif serait le maintien au pouvoir de l’actuel dirigeant guinéen, au-delà de son 2e et dernier mandat présidentiel conformément aux dispositions en vigueur.

Par ailleurs, nous aimerions qu’à un an de l’élection présidentielle, vous insistiez désormais sur la tenue dans les meilleurs délais des élections législations qui nécessitent le respect des préalables avant la convocation des électeurs aux urnes.

La date du 28 décembre 2019 qui avait été proposée par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour l’organisation des élections législatives, a été annulée le 21 octobre 2019, à l’issue de la conférence de presse du Représentant de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), qui a dit que cette date n’était pas tenable, car le temps imparti ne permettait pas le respect des 70 jours pour appeler l’électorat. VOIR VIDEO ICI

L’actuelle Assemblée Nationale n’est plus légitime depuis bientôt un an pour non-respect du calendrier électoral, mais les députés continuent de siéger, de voter des lois au nom du peuple et d’être indûment payés avec l’argent public.

Il faudra également faire comprendre au Président Alpha Condé, qu’il ne bénéficiera pas de glissement de calendrier, autrement, qu’aucune prolongation ne lui sera accordée à la date d’expiration de son 2e et dernier mandat, au cas où, ce serait l’objectif recherché, pour éviter la déstabilisation du pays comme au Burkina Faso ou encore les troubles sociaux en RDC aux conséquences incalculables. Que Dieu nous en garde !

Nous devons comprendre par expérience que le Président Alpha Condé est en train de nous distraire comme à l’accoutumée, pour non seulement retarder les échéances électorales, mais aussi pour permettre à ceux qui sont en train de piller le pays de continuer à le faire en toute impunité.

Pendant ce temps, la majorité de la population guinéenne vit dans l’extrême pauvreté puisqu’elle n’a pas accès à l’eau potable, pas accès aux soins de santé primaire ni à l’éducation de qualité, malgré les annonces du gouvernement guinéen, de l’amélioration des performances économiques. Cette croissance économique va au contraire de pair avec les inégalités puisque c’est un petit groupe au tour du pouvoir qui s’accapare des retombées.

Les citoyens sont pris en otage, parce que l’Administration est au point mort, les ministres et Hauts cadres sont fréquemment en déplacement à l’intérieur du pays pour mobiliser les populations, déjà victimes de la mauvaise gouvernance et considérées comme du bétail électoral, en dehors de la période électorale. C’est non seulement l’argent public qui est dilapidé mais aussi, des futilités qui sont invoquées comme motifs de manifestation en 2019 et après 9 années de pouvoir. On fête en différé le retour de l’opposant historique le 17 mai 1991 en Guinée. Vraiment, n’importe quoi dans notre pays, pousser le cynisme à ce point, c’est être insensible à la souffrance des plus démunis et de se moquer de l’intelligence des guinéens.

Nous ne devons pas cautionner cela, ce pouvoir aime et continue de nager en eau trouble, d’autant que la situation de crise n’est pas propice à la tenue d’une élection démocratique.

Il faut interpeller le pouvoir exécutif qui dirige tout et le mettre face à ses responsabilités, la satisfaction des besoins fondamentaux de la population et qu’il assure la sécurité de l’ensemble des guinéens et leurs biens. Nul ne doit vivre avec la peur.


Pour finir, les gouvernés, ont le droit de demander des comptes aux gouvernants, puisque les gouvernés sont les véritables détenteurs de la SOUVERAINETÉ NATIONALE.

 
Vive l’Unité Nationale !

Que Dieu bénisse la Guinée !


Par Marie José YOMBOUNO

Fondatrice de :

 

www.guineesud.com
France, le 8 novembre 2019

Commentaires: 2
  • #2

    KEÏTA M LAMINE (vendredi, 08 novembre 2019 23:04)

    Toutes mes félicitations ma sœur,Marie. Avec le recul on est obligé de reconnaître que ce pouvoir dés son avènement a passé ses deux mandat à jouer avec des crises à répétition volontairement provoquées afin de masquer son incapacité. Cette stratégie calculée et savamment exécutée visait à dérégler tout le dispositif constitutionnel relatif aux échéances èlectorales, à la mise en place des différentes institutions et de leur fonctionnement. Tout ceci pour aboutir au point fondamental que tu viens de soulever et sur lequel tu à eu raison d'en appeler à la vigilance du FNDC : Le glissement du deuxième et dernier mandat avec tout son cortège de dérives... Mais comme on le dit, RIRA BIEN QUI RIRA LE DERNIER.

  • #1

    KEÏTA M LAMINE (vendredi, 08 novembre 2019 22:43)

    Toutes mes félicitations ma sœur,Marie. Avec le recul on est obligé de reconnaître que ce pouvoir dés son avènement a passé ses deux mandat à jouer avec des crises à répétition volontairement provoquées afin de masquer son incapacité. Cette stratégie calculée et savamment exécutée visait à dérégler tout le dispositif constitutionnel relatif aux échéances èlectorales, à la mise en place des différentes institutions et de leur fonctionnement. Tout ceci pour aboutir au point fondamental que tu viens de soulever et sur lequel tu à eu raison d'en appeler à la vigilance du FNDC : Le glissement du deuxième et dernier mandat avec tout son cortège de dérives... Mais comme on le dit, RIRA BIEN QUI RIRA LE DERNIER.