Un nouvel accord de défense franco-ivoirien

Les présidents français et ivoirien, Nicolas Sarkozy et Alassane Ouattara, ont signé jeudi, au deuxième jour de la visite d'État du président ivoirien en France, un nouvel accord de défense entre leurs deux pays qui, selon le président français, évite «tout mélange des genres».

«C'est un accord qui montre que la France est aux côtés de la Côte d'Ivoire dans sa quête de sécurité (et) que l'armée française n'a pas vocation à s'ingérer, ni de près, ni de loin, dans les affaires de la Côte d'Ivoire. Cette période (...) est définitivement révolue», a déclaré M. Sarkozy à la presse à l'issue d'un entretien d'une heure avec son homologue.

«C'est un traité totalement transparent, l'accent est mis sur la formation, sur l'équipement», a abondé M. Ouattara. «La France continue d'avoir besoin de la Côte d'Ivoire et la Côte d'Ivoire a aussi besoin de la France, mais naturellement nous souhaitons traiter nos problèmes en Côte d'Ivoire entre Ivoiriens», a-t-il ajouté.

Le chef de l'État français a également renouvelé le soutien de la France à Alassane Ouattara, assurant qu'il ferait tout «pour aider les Ivoiriens à reconstruire son pays, à assurer la sécurité pour chacun et à donner un avenir à tous les jeunes Ivoiriens».

 

De son côté, le président ivoirien a remercié son homologue pour l'aide, militaire notamment, apportée par la France lors des violences qui se sont conclues en avril par la chute de son prédécesseur Laurent Gbagbo. «Grâce à votre courage, la majorité des Ivoiriens a connu un dénouement heureux dans cette situation», a-t-il souligné.

Ex-puissance coloniale, la France a été l'un des principaux alliés d'Alassane Ouattara lors de la crise de décembre 2010-avril 2011, qui avait fait 3000 morts après le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite au scrutin présidentiel de novembre 2010.

M. Ouattara a accédé au pouvoir après deux semaines de guerre grâce aux ex-rebelles nordistes et aux bombardements décisifs de la France et de l'ONU. M. Sarkozy avait été le seul chef d'État occidental à assister à son investiture en mai 2011.

 


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