Sénégal: le président Wade promet l'unité et tend la main aux rebelles

Le président sénégalais Abdoulaye Wade a déclaré dimanche qu'il mettrait en place un gouvernement d'unité nationale s'il était élu pour un troisième mandat en 2012 et a appelé les rebelles de Casamance à rejoindre des négociations de paix dans cette région du Sud en conflit depuis 30 ans.

Dans un discours télévisé de Nouvel An, le président Wade a dit envisager "un gouvernement d'union nationale (...) négligeant les frontières politiques pour utiliser les meilleurs talents au service de notre pays".

M. Wade, 85 ans, a été investi candidat de son parti pour la présidentielle dont le premier tour est prévu le 26 février, mais l'opposition lui conteste le droit de briguer un troisième mandat. Les deux camps divergent sur l'interprétation de la constitution.

Dans ce pays considéré comme l'une des démocraties les plus stables d'Afrique, des violences entre partis politiques ont fait un mort et trois blessés le 22 décembre.

Le président sénégalais a également appelé les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC, rébellion indépendantiste) a poursuivre le dialogue pour arriver à une solution pacifique. La Casamance a connu ces dernières semaines une flambée de violences avec des attaques de cantonnements militaires suivies d'opérations de ratissage de l'armée qui ont fait plusieurs victimes, militaires, civiles et rebelles.

"Une fois de plus, je réitère la disponibilité du gouvernement à poursuivre le dialogue avec le MFDC pour une solution pacifique de la crise, et à mettre en oeuvre les mesures de réinsertion sociale en faveur de tous ceux qui acceptent de déposer les armes". Il a invité les chefs rebelles Cesar Atoute Badiate, Salif Sadio et Ousmane Niantang Diatta à "nous rejoindre sur le chemin de la paix et de l’unité nationale".

Depuis le déclenchement de la rébellion en 1982, la région est le théâtre d'attaques, braquages et affrontements entre des militaires et des membres réels ou supposés du MFDC divisé en plusieurs factions politiques et armées.

 

AFP

01.01.2012

 


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