Des attaques en 2017 contre des Casques bleus en République démocratique du Congo, ayant fait notamment 15 morts tanzaniens le 7 décembre, ont mis en lumière plusieurs "failles" dans l'entraînement et le dispositif onusien, ont affirmé vendredi les Nations unies.

Citant les conclusions d'une enquête dirigée par un fonctionnaire russe, Dimitri Titov, l'ONU confirme dans un communiqué que l'attaque du 7 décembre a été vraisemblablement commise par des combattants du groupe Alliance des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé ougandais musulman, actif dans le Nord-Kivu frontalier de l'Ouganda.

Les enquêteurs ont mis à jour "plusieurs failles dans l'entraînement et le dispositif de la Monusco (la Mission des Nations unies au Congo, ndlr) ainsi que dans sa force d'intervention rapide (FIB)".

"L'équipe d'enquêteurs a remarqué que la Mission n'avait pas de surcroît de plan d'action pour renforcer ou évacuer ses Casques bleus pendant l'attaque", précise le communiqué.

"Des problèmes de commandement et de contrôle, de direction et un manque de moyens, notamment aéronautiques et en matière de renseignement, ont aussi été des obstacles majeurs et nécessitent des correctifs urgents", indique le communiqué de l'ONU.

Le texte des Nations unies précise que plusieurs mesures ont été prises depuis ces attaques, de l'éclairage des installations à l'agrandissement des périmètres de sécurité dans plusieurs bases de Casques bleus à travers le pays.

Lors de cette attaque de la base de Casques bleus située dans l'est du pays à Semuliki, qui a duré une douzaine d'heures, 15 Casques bleus tanzaniens ont été tués, 43 blessés, et un Casque bleu de même nationalité est toujours porté disparu.

Les enquêteurs de l'ONU, dont le rapport ne sera pas rendu public, ont également travaillé sur deux autres attaques menées dans la même région de Mamundioma les 16 septembre et 7 octobre.

"Les trois attaques contre les Casques bleus ont été menées selon le même mode opératoire et toutes les preuves convergent pour désigner les ADF comme responsables", indique le communiqué de l'ONU.

AFP
Le 2 mars 2018

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