Depuis une décennie, plusieurs guinéens ont été tués et leurs biens détruits, lors de manifestations contestataires, en toute impunité. Ces répressions sanglantes ont été exacerbées au mois de mars 2020, pendant les luttes contre le double scrutin référendaire et constitutionnel controversé.

Cette réforme a permis à monsieur Alpha Condé de se présenter comme candidat pour briguer un mandat, celui de trop, le 18 octobre 2020.

Et selon les résultats provisoires annoncés le samedi 24 par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), il est déclaré réélu dès le premier tour avec 59,49% des voix, alors qu’une disposition de la Constitution du 7 mai 2010, limitait la durée de la fonction présidentielle à 2 mandats.

Son principal challenger, Monsieur Cellou Dalein Diallo, qui s'est auto proclamé vainqueur de la présidentielle avant la publication des résultats, aurait obtenu 33,5% des voix exprimées, selon la CENI.

L’élection présidentielle s’est passée dans le calme et la sérénité, au jour du scrutin.

En revanche, depuis le lendemain 19 octobre 2020, les images de nos compatriotes tués tous les jours, dont des presque nourrissons, de 2 à 3 ans, tombent tous les jours, sont insupportables.

Chers compatriotes,

Jusqu’à quand allons-nous rester indifférents face à cette situation, inhumaine, déshonorante et qui détériore le tissu social, alors que la Guinée est clamée être une FAMILLE ?

Face à cela, notre désunion risque d’aggraver la crise que nous vivons et de retarder le décollage de notre pays.

Rien ne doit la justifier.

En conséquence, j’interpelle surtout ceux qui sont dans les petits calculs, après la proclamation de résultats provisoires annoncés samedi et attribuant au président sortant, Alpha Condé, 59,49% des voix, selon Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

De ces calculateurs, les uns souhaitent garder leurs postes ou positions actuelles, et les autres rêvent de nominations. Pourquoi pas, mais pensez-vous que la Guinée en l’état, permette une gouvernance apaisée dans ce désordre total et sans justice ?

Depuis 10 ans, nous sommes en train d’implorer, la Grâce de Dieu pour une Guinée meilleure, en vain, parce que nous ne nous aimons pas, hors l’Éternel est « AMOUR ».

Nous nous moquons de Dieu en nous réjouissant lorsque d’autres guinéens sont tués, au nom de la politique.

Tant que nous n’aurons pas la paix intérieure, nous ne pourrons pas aimer ces autres.

Or, nous avons un destin commun, dont les défis ne seront relevés que dans l'union et la concorde mutuelle.

 

Vive l’Unité nationale ! Vive la paix !

Que Dieu bénisse la Guinée !

 

France, le 25 octobre 2020

 

Marie José YOMBOUNO

Fondatrice de : www.guineesud.com

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