La ville de Boké, qualifiée de zone spéciale économique, présente un visage peu reluisant. De Tamakènè en passant par Kolifanya jusqu’au centre-ville, la poussière a déjà pris place dans les habitudes des citoyens.

En plein cœur de la ville, les bâtiments sont couverts d’une poussière épaisse et les riverains sont exposés aux risques de maladie. « La poussière nous couvre tout le temps. Elle se dégage comme si nous étions en brousse (…) Quand les gros camions passent, ça peut faire une vingtaine de minutes que la poussière continue à se dégager », regrette Mamadou Kalissa, habitant de Kolifanya dans la commune urbaine.

Pour comprendre davantage les réalités de cette ville, il suffit de faire un tour à quelques endroits. Les différentes artères présentent toutes le même visage. Des trous sont visibles partout. « Dans cette ville, on n’a pas d’électricité ; et puis les routes aussi ne sont pas bonnes. C’est vraiment honteux », dénonce Fodé Kandou.

Sur les causes de cette situation, un ingénieur évoque plusieurs facteurs. « On n’a pas pensé à la contournante pour que les camions puissent circuler par là-bas. En plus de cela, souvent quand la pluie tombe pendant la saison hivernale, ça joue sur les routes également. Vous savez Boké est une ville bauxitique, donc la terre peut toujours dégager la poussière », explique Abdoulaye Bérété.

Selon des sources, plusieurs cas de maladie respiratoire sont recensés dans cette ville. Les habitants se plaignent des effets de la poussière sur les toits et dans les maisons. Comme pour dire que beaucoup restent à faire pour que la ville de Boké charge de visage.

 

Lu sur ledjely.com

 

Le 30 novembre 2020

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