Les premières conséquences de l’interdiction des importations de marchandises par voie terrestre commencent à se faire sentir. Selon le président de l’Union des Transporteurs Routiers de Guinée (UNTG), plus de 700 camions de transporteurs guinéens sont actuellement bloqués aux frontières extérieures avec des marchandises, en attente de pouvoir rentrer en Guinée.

 

Alpha Mamadou Bah, de l’UNTG a, dans une sortie ce dimanche,  9 février, dénoncé cette mesure et demandé à l’État de reconsidérer sa décision « Nous condamnons avec la dernière énergie cette décision unilatérale de l’Etat. La fermeture des frontières nous a surpris à plus d’un titre. Cette décision a été prise sans consulter aucune structure de transport et du commerce en Guinée.  Il y a plus de 700 camions de transporteurs guinéens qui sont actuellement à l’extérieur avec les marchandises, Nous demandons à l’État de revoir la situation…» a-t-il plaidé.

Une autre plateforme, cette fois d’hommes d’affaires, le GOHA (groupe organisé des hommes d’affaires)  a haussé le ton « une telle décision devait requérir l’avis préalable des organisations faîtières et institutions supervisant les activités commerciales….la décision du gouvernement de fermer ses frontières terrestres au motif de risque terroriste et d’introduction d’armes est en fait illégale au regard des Conventions de la CEDEAO ».

Le GOHA craint désormais une hausse des prix dû à la pénurie pour ces produits qui sont importés, une baisse des activités économiques sans compter les pertes d’investissements.

Pour le moment, le gouvernement Guinéen ne semble pas s’émouvoir des réactions des opérateurs économiques et a d’autres préoccupations, les élections législatives couplées d’un hypothétique referendum constitutionnel. 

 

Par Mamadou Aliou Diallo, financialafrik.com

 

Le 10 février 2020

Commentaires: 0