Alors que les manifestations se succèdent chaque semaine, avec leur lot de violences, la Guinée est désormais scindée en deux. D'un côté les partisans d'une révision constitutionnelle, de l'autre ceux qui la refusent en bloc. Rachid Ndiaye, ministre d'État et conseiller spécial du président guinéen, insiste pour sa part sur l'importance de se concentrer, aujourd'hui, sur les prochaines législatives.

 

À un an de l’élection présidentielle, Conakry est à nouveau secouée par ses vieux démons. Des marches qui se succèdent chaque semaine, donnant lieu à des affrontements meurtriers entre manifestants et forces de l’ordre, le tout dans un contexte de dialogue de sourd entre l’opposition et la mouvance présidentielle…  En visite à Paris, Rachid Ndiaye, ministre d’État et conseiller spécial du président Alpha Condé, exhorte tous les responsables politiques à se recentrer sur « l’essentiel », à savoir, selon lui, les élections législatives, qui doivent se tenir le 16 février prochain.

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Jeune Afrique : Le pays est aujourd’hui profondément divisé sur la question de la révision constitutionnelle. Le climat ne serait-il pas plus apaisé si le président Alpha Condé clarifiait sa position à ce sujet ?

Rachid Ndiaye : Auprès de qui voulez-vous qu’il clarifie sa position ? Dans une démocratie, on ne peut pas imposer à un chef d’État de donner une réponse aux préoccupations de quelques personnes, surtout quand celles-ci ne concernent pas toute la nation. Il n’a de compte à rendre à personne. Il a été démocratiquement élu pour un quinquennat renouvelable une fois, il est à la fin de son deuxième mandat, c’est à lui de juger le moment opportun pour exprimer ses intentions.

J’aimerais rappeler que la question fondamentale, celle qui...

 

Par Fatoumata Diallo, Jeune Afrique

 

Le 15 novembre 2019

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