Christoph Huber est soupçonné de trafic illicite de minerais pendant la deuxième guerre du Congo, entre 1998 et 2003. Un crime de guerre selon la loi suisse. L'une des ONG à l'origine de la plainte, TRIAL International, salue un geste fort envoyé à tout le secteur minier, bien implanté en Suisse.

Avec notre correspondant à Genève,  Jérémie Lanche

 

Selon les informations de TRIAL international et de l'Open Society Justice initiative, Christoph Huber aurait commercé avec le RCD-Goma, un puissant groupe armé accusé de crimes de guerre. L'entreprise dirigée par l'homme d'affaires suisse aurait obtenu des concessions minières sur le territoire contrôlée par la milice. Elle lui aurait également fourni un service de protection. Des informations confirmées également par un rapport de l'ONU, qui dès 2009, affirmait que Huber était impliqué dans le trafic de coltan. Mais depuis, plus rien.

Jusqu'à ce que les deux ONG relancent le dossier en 2018 devant la justice suisse. Le ministère public de la Confédération a officiellement ouvert une enquête. Christoph Huber, aujourd'hui installé en Afrique du Sud, garde pour le moment le silence. On est encore très loin d'une condamnation. Mais l'affaire jette une lumière crue sur les pratiques de certaines entreprises occidentales en RDC. En particulier en Suisse, le pays du géant minier Glencore, régulièrement cité dans des affaires de corruption. Notamment en RDC.

RFI
Le 13 décembre 2019

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