Centrale thermique d’Azito, en Côte d’Ivoire, dont General Electric est exploitant depuis 2017. © Olivier pour JA
Centrale thermique d’Azito, en Côte d’Ivoire, dont General Electric est exploitant depuis 2017. © Olivier pour JA

Après le Mali, le Burkina Faso, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Liberia, la Côte d’ivoire lancera les exportations d’électricité vers la Guinée et la Sierra Leone dès cette année.

« Notre capacité de production a augmenté de 60 % entre 2011 et 2019 pour atteindre 2229 MW et devrait doubler dans les prochaines années. Nous exportons environ 11 % de la production nationale brute d’électricité vers six pays de la Cedeao, à savoir le Ghana, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Liberia » a expliqué Abdourahmane Cissé, le ministre ivoirien du Pétrole, de l’Énergie et du Développement des énergies renouvelables, lors d’un conclave qui réunissait à Abidjan, ce 3 février, six ministres de l’Énergie de la Cedeao.

Le ministre a profité de cette occasion pour annoncer l’inscription prochaine de la Sierra Leone et de la Guinée dans la liste des États important de l’électricité produite en Côte d’Ivoire, avec un volume respectif de 150 gigawatts/heure chaque année pour chacun des deux pays.

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Le Liberia, qui bénéficiait déjà d’une desserte en électricité en basse tension, verra sa fourniture renforcée avec des approvisionnements additionnels en haute tension, grâce à la mise en service imminente d’une ligne de 225 kilovolts. Les exportations ivoiriennes représenteront environ une capacité de 30 mégawatts pour chacun des trois pays pour une puissance commerciale globale estimée à environ plus de 80 mégawatts.

Un fonds pour renforcer la liquidité des acteurs

La grande problématique pour le gouvernement ivoirien étant le règlement des factures des pays importateurs, les ministres de l’Énergie de Côte d’Ivoire, du Mali, du Burkina Faso, du Liberia, de Sierra Leone et de Guinée se sont penchés sur la création d’un fonds revolving axé sur le commerce de l’électricité dans la région afin de renforcer la liquidité des acteurs.

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Une initiative soutenue par la Banque mondiale, laquelle organisera une table ronde des bailleurs pour financer ce fonds qui devrait couvrir en principe six mois de  ventes d’électricité. Alors que taux  d’accès à l’électricité est de 45 % dans l’espace Cedeao, l’Afrique de l’Ouest est l’une des zones au monde où l’électricité est la plus chère, avec une moyenne de 24 cent s de dollars le kilowatt, contre 4 cents au Japon, 10 cents en Europe et 14 cents en Asie.

 

Par Baudelaire Mieu - à Abidjan, Jeune Afrique

 

Le 3 février 2020

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