Un nouveau décès lié à Ebola a été signalé samedi 27 février, portant à 6 le nombre de morts sur une quinzaine cas confirmés ou probables déjà recensés. Dès la déclaration de l’épidémie en région forestière dans le sud du pays, des mesures ont été rapidement prises par les autorités pour bloquer la propagation du virus. Avec l’appui de l’Organisation Internationale des migrations, des barrages sanitaires ont été mis en place autour de Gouecké, l’épicentre de l’épidémie et de Nzérékoré la capitale régionale. D’abord réticents, la plupart des usagers de la route ont fini par s’y conformer.

Une cordelette tendue à travers la route, des sacs plastiques noués autour pour attirer l’attention… Le barrage sanitaire est une étape obligatoire pour les voyageurs, avec prise de température.

« On fait tout pour les sensibiliser, mais il y a des récalcitrants donc on est obligé de les laisser passer, déplore Jean-Claude Haba, agent technique de la santé. Certains disent que les kits de lavage des mains sont la source de la maladie. » A ceux-là, il rétorque généralement : « connaître ta température, c’est pour toi-même. »

Devant le kit de lavage des mains aux couleurs de l’OIM, Cécile Loua explique que « parfois certains refusent, disent qu’ils sont en bonne santé, qu’ils n’ont pas à se laver les mains parce qu’ils ne sont pas malades. »

 

RFI l’envoyé spécial à Nzérékoré, Carol Valade

 

Le 27 février 2021

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