Une plainte a été déposée en France, visant un proche du président guinéen Alpha Condé, accusé d’avoir tiré profit de la conclusion d’un contrat minier dans ce pays, a annoncé vendredi l’association anticorruption Sherpa à l’origine de la procédure.

Une plainte a été déposée en France, visant un proche du président guinéen Alpha Condé, accusé d’avoir tiré profit de la conclusion d’un contrat minier dans ce pays, a annoncé vendredi l’association anticorruption Sherpa à l’origine de la procédure.

Cette plainte, dont a eu connaissance l’AFP, a été déposée contre X auprès du parquet national financier alors que le parti de M. Condé, 82 ans, doit désigner début août son candidat à la prochaine présidentielle.

Le mandat du président guinéen, élu en 2010 et réélu en 2015, arrive à échéance à la fin de l’année et il entretient l’ambiguïté sur ses ambitions personnelles.

La plainte, qui vise notamment des faits de « corruption » et de « trafic d’influence », porte sur le versement par le groupe minier anglo-australien Rio Tinto d’une commission de 10,5 millions de dollars à un consultant pour la conclusion d’un accord concernant le gigantesque projet minier de Simandou, en Guinée.

Ce consultant, ex-banquier d’affaires français, était alors également un conseiller du président Condé, avait révélé en 2016 le site d’informations en ligne Mediapart.

Peu après, le groupe avait annoncé le limogeage de deux de ses dirigeants dans le cadre d’une enquête interne sur ce versement et informé les régulateurs américain, britannique et australien.

Rio Tinto avait expliqué l’ouverture de cette enquête interne par la découverte d’emails datant de 2011 et relatifs à des paiements « effectués au bénéfice d’un consultant ayant offert ses conseils » pour le projet.

La plainte de Sherpa demande à ce qu’une enquête soit menée en France en vue de poursuites contre toute personne ayant participé à la commission des faits dénoncés.

« Cette initiative vise à faire toute la lumière sur des comportements qui portent atteinte à l’intérêt général et nuisent au développement de la Guinée, en favorisant une logique d’enrichissement personnel », a expliqué à l’AFP Me Vincent Brengarth, l’avocat de Sherpa.

Sollicité par l’AFP, le ministre d’Etat et porte-parole de la présidence guinéenne, Kiridi Bangoura, n’était pas disponible pour réagir dans l’immédiat.

paradisfj.info
Le 1er août 2020

 

RFI

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