3.500 migrants secourus au large de la Libye ces derniers jours

Plus de 3.500 migrants secourus ces derniers jours au large de la Libye sont arrivés mercredi en Italie ou y étaient attendus dans les prochains jours, alors que Rome fait pression pour que d'autres pays ouvrent leurs ports.

Dans la matinée en Sicile, un navire des gardes-côtes italiens est arrivé à Pozzallo, au sud de l'île, avec 481 migrants à bord, tandis que le Phoenix de l'ONG maltaise Moas a commencé à débarquer 422 autres personnes à Trapani (ouest).

Dans le même temps, les navires de quatre autres ONG -- Médecins sans frontières (MSF), SOS Méditerranée, Save the Children et ProActiva Open Arms -- faisaient route vers la Sicile ou le sud de l'Italie avec un total de plus de 2.700 personnes secourues dans la journée de mardi, selon les informations fournies par ces ONG.

Ces opérations de secours ont été coordonnées par les gardes-côtes italiens.

Chacun de ces bateaux a relevé un nombre important de jeunes enfants et d'adolescents parmi les migrants secourus. Mais le plus jeune de ces passagers est un petit Camerounais prénommé Christ: sa mère a accouché mardi sur un petit bateau en bois surchargé, avant même d'être secourue.

Cette jeune Camerounaise, dont le compagnon est encore détenu en Libye, a réussi peu après à monter seule, sous les applaudissements des secouristes, l'échelle menant sur l'Aquarius, navire affrété par SOS Méditerranée et MSF.

C'est la sage-femme de MSF, Alice Gautreau, qui a alors coupé le cordon ombilical. "Le petit Christ va très bien. La maman aussi, mais ça aurait été mieux pour tous les deux si elle n'avait pas dû accoucher au milieu de la Méditerranée, entourée par une centaine d'hommes", a-t-elle déclaré sur Twitter.

Depuis plusieurs semaines, l'Italie multiplie les appels à l'aide, exhortant ses partenaires européens à apporter une "contribution concrète" pour tenter d'endiguer les départs et surtout de mieux répartir les migrants secourus en mer.

Le chef du gouvernement italien, Paolo Gentiloni, a prévenu la semaine dernière que la capacité d'accueil de l'Italie n'était pas "illimitée", mais il se heurte au refus de ses partenaires d'ouvrir leurs ports.

La question devait encore être au centre de discussions trilatérales mercredi après-midi à Trieste (nord-est) entre M. Gentiloni et ses homologues français et allemand, Emmanuel Macron et Angela Merkel.

AFP
Le 12 juillet 2017

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