La porte-parole du gouvernement, d'origine sénégalaise, dit partager "une forme de malaise, parfois de rage" qui s'exprime actuellement même si elle pense ne jamais avoir  été victime de discrimination dans son travail.

"Quand vous cherchez des appartements, des moments pas évidents, vous comprenez assez vite que la couleur de votre peau c'est un obstacle pour pouvoir signer un bail", a déclaré, vendredi 5 juin sur franceinfo, Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, trois jours après la manifestation contre le racisme et les violences policières à Paris.

"Je partage cette forme de malaise, parfois de rage que l'on peut éprouver, parce que l'on a des barrières qui se dressent devant nous", poursuit la femme politique. "Et on sait que quand on est noir ou arabe, on a beaucoup moins de chance de décrocher un emploi sur la base de son CV. Et parfois on a des difficultés dans certains quartiers dans les relations entre la police et la population". Pour autant, la porte-parole du gouvernement indique qu'elle n'a "jamais vécu de discrimination dans [s]on travail.

J'ai eu la chance, à chaque fois que j'ai travaillé dans le privé ou dans le public, d'avoir des hommes et des femmes qui n'ont jamais considéré que la couleur de ma peau pouvait être un problème.Sibeth Ndiayeporte-parole du gouvernementSibeth Ndiaye estime qu'on "a des institutions qui sont extrêmement solides, qui protègent nos concitoyens". Elle reconnaît que dans la police, même dans la gendarmerie, "il y a des brebis galeuses, parce que ça existe dans tous les corps sociaux, des gens qui ont peur, et qui sur le motif de cette peur vont rejeter l'autre et donc vont être racistes ou antisémites". Mais elle juge qu'un "effort considérable" a été fait pour que "quand il y a des fautes qui sont détectées, il doit y avoir une enquête, et quand ces fautes sont avérées, il faut qu'elles soient très durement sanctionnées".

Manifestation et risque de contamination

Sibeth Ndiaye est revenue sur la manifestation interdite contre les violences policières qui a rassemblé 20 000 personnes mardi soir devant le palais de justice de Paris. "Je comprends complètement qu'il y ait un besoin de parole contre le fléau du racisme que l'on connaît malheureusement dans notre pays (…) elle est presque bienvenue". "Néanmoins, tempère la responsable LREM, on vit une période particulière (…) quand on crie très fort, ce qui est normal dans une manifestation (…) on a des risques de contamination qui sont accrus".

"Ces manifestations-là elles ne sont pas interdites à cause de leur objet politique, elles sont exclusivement interdites pour des questions de risques sanitaires." La préfecture de police de Paris a interdit deux rassemblements contre les violences policières prévues samedi 6 juin.

Francetvinfo
Le 6 juin 2020

Commentaires: 1
  • #1

    eric (dimanche, 07 juin 2020 19:46)

    La vérité gène , comme une maladie inflammatoire ne rien faire pour plaire et ne rien dire pour déranger . justice pour Dr Barry Mamoudou " je suis Dr Barry " je suis Adama
    je suis Georges etc...