La République de Guinée a été acquise à travers de longues luttes. Et son histoire a été aussitôt écrite plusieurs fois avec du stylo rouge. Les ethnies du pays restent coincées dans un creuset de manipulation politique en permanence. Les auteurs de la machination ont fondé leur nid un peu partout dans les compartiments de la République.

Aujourd’hui, personne ne veut redescendre les pieds sur terre en vue de faire bouger les choses. Certains médias suivent ce tempo en faisant relayer plus les communications des hommes politiques au lieu de révéler la chose qui est d’intérêt public.

Une République conflictuelle

Depuis 2010, les citoyens assistent avec impuissance des querelles politiques, souvent insensées – et qui font des victimes de part et d’autre. Les hommes politiques en général restent interpellés. Le consensus républicain a englouti les lois de la République. C’est un pays désormais qui vit au rythme du consensus. Et alors que les valeurs démocratiques ne peuvent s’instaurer sans appliquer la législation du pays et qu’elle soit élargie à tous.
Certaines grandes démocraties semblent pourtant avoir donné le modèle à suivre. On ne gagne pas une présidentielle sans une dynamique collective. C’est un travail de longue durée. Surtout, un pays comme la Guinée, les hommes politiques doivent rassurer les entités sociales quant à leur impartialité pour diriger le pays. La Guinée ne doit pas rester perpétuellement à l’image d’une République conflictuelle.

L’opposition politique doit jouer habilement sa partition pour ne pas chambouler le socle de ce qui nous reste comme avenir. L’histoire du pays se joue au cours de plusieurs temps. La sagesse et la patience doivent animer les personnages publics de ce pays en vue d’une dynamique collective pour avancer vers un avenir radieux.

Aujourd’hui, le temps est arrivé à la jeunesse consciente d’interpeller les hommes politiques afin de donner envie à la République. On ne peut pas passer tout notre temps à parler d’Alpha, de Dalein ou de Sidya…).

La jeunesse doit mûrir sa réflexion pour demander aux autorités une reddition des comptes. Que tout se joue sans asservissement ethnique.
Moussa Diabaté, Journaliste, ledjely.com
Le 18 juin 2020

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