Longtemps optimistes sur la résilience de leur modèle en Afrique, les producteurs de cuivre, cobalt, bauxite et fer liés à Pékin sont plus prudents. Le soutien du géant asiatique sera-t-il à la hauteur ?

Continuer de produire malgré le coronavirus. C’est la stratégie des groupes chinois (ou ayant des actionnaires chinois) actifs dans le secteur minier sur le continent, en RDC, en Guinée, mais aussi en Zambie et en Afrique du Sud. À court terme, leur lien étroit avec Pékin – qui reste le principal acheteur mondial de métaux de base (cuivre, cobalt, bauxite, fer principalement) – les protège d’une baisse de leurs volumes exportés. Pour rappel, la Chine consomme près de la moitié des métaux de base de la planète pour approvisionner son industrie.

Ainsi, les mines congolaises de China Molybdenum à Tenke-Fungurume et de China Nonferrous Metal Mining (CNMC) à Desiwa continuent, selon leurs dirigeants, de tourner à leur rythme d’avant-crise. Dans la filière bauxite de Guinée, outre la Société minière de Boké (SMB), qui affirme toujours produire à pleine capacité, Aluminium Corporation of China (Chalco), le deuxième producteur mondial d’aluminium, vient même d’expédier sa première cargaison de 180 000 tonnes de minerai tirées de sa nouvelle exploitation de Boffa. Elle devrait arriver le 30 mai dans son aluminerie de la ville portuaire de Fangchenggang, dans le sud-ouest de la Chine.

La concurrence occidentale réduit la voilure

Une poursuite d’activité qui tranche avec la situation actuelle des concurrents occidentaux dont les cargaisons trouvent difficilement preneur dans les ports de l’empire du Milieu. Pour preuve, le géant suisse des matières premières Glencore a fermé temporairement sa mine de cuivre de Mopani en Zambie et réduit la voilure à Kamoto en RDC…

 

Lire la suite sur Jeune Afrique, Par Christophe Le Bec

 

Le 15 mai 2020

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