Depuis la Guinée, Theo Francken règle ses comptes avec le PS

Le secrétaire à l’Immigration Theo Francken a tenu mercredi soir un débriefing après sa mission guinéenne. Une sorte de séquence de questions-réponses portant moins sur sa visite en Guinée que sur l’image qu’il donne en Belgique. Theo Francken s’est laissé aller à quelques confidences.

A propos des visites domiciliaires qu’Elio Di Rupo compare à des rafles, Theo Francken s’insurge : "Tous les ans, il y a 2000 visites de police dans des habitations. Tous les jours, parfois plusieurs fois par jour et toute l’année. A Charleroi, à Mons ou ailleurs en Belgique. La police contrôle, s’il y’a des illégaux. Elle les arrête, les renvoie chez eux et c’est comme ça depuis des dizaines d’années même quand Elio Di Rupo était Premier ministre ".

Ils font du populisme. Si je devais dire cela, la presse me tuerait 

Selon le secrétaire d’Etat, le PS fait des amalgames avec les visites domiciliaires en les comparant à des rafles. "Moi, je découvre cela dans la presse et on s’étonne que je fasse les grands yeux? Ils font du populisme. Si je devais dire cela, la presse me tuerait."

Jamais personne dans les rangs flamands de l’opposition de m’a nommé de la sorte

Theo Francken n’a pas de mots plus amènes pour Laurette Onkelinx : "(elle) m’a traité de fasciste et de raciste. J’ai entendu ces mots des dizaines de fois de la part du PS. Partout dans les médias francophones, dans les débats et jusqu’au Parlement. Ce sont des mots très durs. Jamais personne dans les rangs flamands de l’opposition de m’a nommé de la sorte"

Selon lui, le PS porte une responsabilité gigantesque dans la politique migratoire de ces dernières années. "Je constate qu’aujourd’hui on ne peut pas tenir un débat avec les socialistes car tout de suite, ils me traitent de raciste. Cela coupe court au débat. Ils ne cessent de me diaboliser. Pourquoi ne veulent il pas engager un vrai débat de fond ? Pourquoi ?"

Sur les retours forcés

Theo Francken se plaint aussi de l’interdiction qui lui est faite de parler des retours forcés: "Je ne peux pas parler des retours? Un secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration qui ne peut pas parler des retours? C’est du jamais vu. Mes positions sur la migration ont toujours été nuancées. Je connais les lois. Je suis même un des hommes belges qui connaît le mieux le dossier. Ça fait 10 ans que je travaille dans ce domaine à l’époque déjà sur les bancs de l’opposition. Je ne fais qu’appliquer l’accord de gouvernement".

L’immigration est une bonne chose mais on doit la contrôler

"Quand le journal français Le Monde me qualifie de ‘Flamand, antimigrant’, ce n’est pas vrai. Je ne suis pas contre l’immigration. L’immigration est une bonne chose mais on doit la contrôler. On doit avoir des règles pour tout le monde. La Belgique est un pays d’accueil, mais il faut rester critique avec la migration illégale. Je suis contre les politiques menées par Angela Merkel. Il faut rester critique pour mener un débat démocratique. S’il faut faire du politiquement correct, ça tue le débat "

 

Theo Francken en visite en Guinée JT du 21/02

Le 22 février 2018

 

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