La grève qui paralyse l’enseignement guinéen actuellement est l’une des plus bizarres et inconscientes menées sur notre territoire par un mouvement syndical depuis la nuit des temps.
Pourquoi ?
Les raisons : revendications salariales. Il n’y a pas de raison plus légitime pour un mouvement syndical que d’exiger une revalorisation de salaires de ses adhérents.
Ce qui n’est malheureusement pas le cas de cette grève, je m’explique :
1) Monsieur Soumah demande 40‰, alors que ces 40‰ ont été négociés et acceptés par toutes les centrales syndicales et le patronat en 2017, avec modalité de paiement, et consignés dans un protocole d‘accord. C’est donc un acquis. Et pendant que les enfants sont à la maison, tous les fonctionnaires de la Guinée ont eu 10‰ de ce montant en fin Février, comme prévu dans le protocole d’accord signé par le mouvement syndical de Monsieur Soumah. 
2) le protocole d’accord concerne tous les fonctionnaires de la République de Guinée et non les enseignants uniquement. Il s’agit d’un protocole d’accord concernant toute l’Administration Publique et non uniquement l’enseignement public pré-universitaire.
3) Au début de la grève en Décembre dernier, qui a couté la vie à un jeune homme, un œil à un autre et une fille violée dans sa salle de classe, monsieur Soumah Aboubacar et ses amis dénonçaient leur mutation par leur nouveau ministre K2 ; en fait Monsieur Aboubacar Soumah a simplement refusé de rejoindre son nouveau poste à L’intérieur du pays, c’était la raison évoquée de la grève;
L’Etat n’a pas le droit de muter un de ses fonctionnaires ?
Quelques questions pour attirer l’attention de l’opinion publique
1) Pourquoi tous les enseignants ne supportent pas la grève?
2) Pourquoi toutes les autres centrales syndicales ne soutiennent pas la grève?
3) Pourquoi Monsieur Aboubacar Soumah rejette toutes les propositions du Gouvernement en bloc, alors que l’essentiel des revendications ont été acceptées, à savoir le paiement des 30‰ restants de façon plus accélérée? Y compris le déblocage de leurs salaires depuis le début des négociations.
4) Pourquoi les banquiers qui sont du secteur privé veulent se joindre à la grève?

Ces questions sont pour attirer votre attention sur ce qui suit :
La marche des femmes a été financée par des mains obscures et non spontanées comme vous aurez pu le croire; de l’argent a été distribué sur les marchés afin de drainer le plus grand nombre de nos sœurs sur l’esplanade du palais du Peuple avec pour consigne d’insulter le Président. La distribution des billets de banque continue à ce niveau pour d’autres actions dans chaque quartier. 
Enquête faite, toutes les pistes mènent vers un certain Abdoudramane Sano du PECUD, (Société Civile). Ce Monsieur est loin d’être aussi riche pour une telle entreprise. Il n’est ni riche ni philanthrope politique. Oui toute la haute hiérarchie politique guinéenne sait depuis au moins deux jours que la grève est à ce jour financée par des mains extérieures à travers monsieur Sano, membre du PECUD.
Beaucoup accusent Cellou Dallein, pourquoi ?
Parce que les adjoints de Monsieur Aboubacar Soumah, comme Monsieur Tounkara est membre du bureau fédéral de l’UFDG de Kindia, Portos aussi est membre du bureau de l’UFDG de Matam ; et Monsieur Abdoudramane Sano sympathisant de l’UFDG, se dit conseiller de Cellou Dallein ; Monsieur Sow de la Fédération des Banques de Guinée est membre de l’UFDG.
Plus on avance plus ça se politise: L’objectif visé est loin d’être une augmentation des salaires ; cela ne fait l’ombre d’aucun doute maintenant, c’est pourquoi les femmes ont payé une visite houleuse au siège d’Aboubacar Soumah à Donka aujourd’hui Samedi.
En résumé la grève continue et continuera tant que les guinéens ne prennent pas conscience que le mouvement en cours n’est pas une revendication salariale, et ne l’a jamais été.
Les Raisons sont ailleurs.
Selon des informations, c’est Benny Steinmetz qui finance la pagaille actuelle.
Que ceux qui doutent de nous, exigent un droit de réponse à Monsieur Abdoudramane Sano du PECUD.


Ben Daouda Toure
Le 10 mars 2018