C’était une information RFI publiée ce jeudi 27 février : la Cédéao a annulé une mission en Guinée. En effet, une délégation de quatre chefs d’État de l’organisation n’a pas pu se rendre comme elle le souhaitait auprès du président guinéen. Une information confirmée par un communiqué de l’organisation qui annonce par ailleurs ne plus envoyer d'observateurs.
Le communiqué de la Cédéao, signé de Niamey, est daté du 27 février 2020, donc ce jeudi. Il revient sur une information diffusée par RFI et l’annulation d’une mission de haut niveau envoyée en Guinée.

 

Cette mission « de bonne volonté », indique le communiqué, conduite par Mahamadou Issoufou, président en exercice de la Cédéao, accompagné de ses homologues du Nigeria, du Burkina Faso et du Ghana visait notamment à rencontrer ce vendredi Alpha Condé. Mais le président guinéen a mis en avant, explique l’organisation, certains engagements et contraintes liés au calendrier électoral.

 

On apprend aussi dans ce communiqué que la Cédéao a renoncé à déployer une mission d’observation des élections. Les raisons avancées font état de « l’existence de certains facteurs qui laissent supposer que la situation sur place n’est pas exempte de tout risque », selon les termes du communiqué.

 

 

 

Ce qu'il faut lire entre les lignes, c'est que la Cédéao se désolidarise du processus électoral en cours en Guinée. Un sujet sur lequel l’Union africaine affiche une ligne similaire. Dans un communiqué publié ce vendredi, le président de la Commission de l’UA se dit : « préoccupé par les récents développements pré électoraux en Guinée ». Il parle de « forte controverse sur le fichier électoral » et rappelle l'impossibilité du déploiement de la mission des chefs d'État de la Cédéao. L’organisation régionale a en effet tenté d’envoyer une délégation de plusieurs chefs d’état à Conakry pour y rencontrer le président Condé - officiellement pour porter un message de paix et de solidarité. Mission a laquelle le président Condé a opposé une fin de non-recevoir; en raison de ses engagements et contraintes liés au calendrier électoral.

 

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RFI
Le 29 février 2020

 

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