La militante de 73 ans encourait jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende.

 

Martine Landry a été relaxée vendredi par le tribunal correctionnel de Nice. Cette responsable locale d’Amnesty International était poursuivie pour avoir aidé deux mineurs étrangers à franchir la frontière franco-italienne. La militante de 73 ans ne cachait pas son “soulagement”, après “cette affaire qui durait depuis un an”.

 

Je suis très contente d’avoir fait ça parce que j’ai fait appliquer la loi, je suis ravie et je suis prête à recommencer”.

 

Le 28 juillet 2017, la militante avait convoyé à pieds, depuis le poste frontière italien de Vintimille jusqu’à celui de Menton côté français, deux mineurs guinéens en situation irrégulière. Pour cette aide, Martine Landry encourait jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende.

 

“Une action fraternelle dans un but humanitaire”

 

L’intéressée qui contestait les faits n’a nullement enfreint la loi selon la présidente du tribunal, qui évoque au contraire “une action fraternelle dans un but humanitaire”.

 

Elle n’a à aucun moment cherché à se soustraire à la loi, s’inscrivant au contraire dans le respect du droit”.

 

Pour expliquer l’aide apportée aux deux mineurs, elle a indiqué que “la convention internationale des droits de l’enfant imposait à la France de les prendre en charge”. 

 

Le précédent Herrou

 

Cédric Herrou, agriculteur devenu le symbole de l’aide aux migrants à la frontière franco-italienne, a obtenu il y a une semaine du Conseil constitutionnel qu’une aide désintéressée au “séjour irrégulier” des étrangers ne puisse être passible de poursuites au nom du principe de “fraternité”.

M6info
Le 13 juillet 2018

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