Côte d'Ivoire: un meeting pro-Gbagbo attaqué, plusieurs blessés

ABIDJAN - Plusieurs personnes ont été blessées samedi à Abidjan lors de l'attaque d'un meeting de partisans de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo par des jeunes, un rassemblement finalement annulé, a constaté une journaliste de l'AFP.

Un jeune pro-Gbagbo a eu l'oreille déchiquetée lors des heurts et a affirmé avoir été pris à partie par des sympathisants du chef de l'Etat Alassane Ouattara, a-t-on constaté. Un autre au crâne ouvert et au T-shirt ensanglanté a été évacué.

Réunis sur une grande place du quartier de Yopougon (ouest), fief de M. Gbagbo, pour un meeting du Front populaire ivoirien (FPI, ex-parti au pouvoir), les partisans de l'ancien président ont essuyé plusieurs assauts de jeunes qui leur ont lancé des pierres.

Les policiers ont tiré plusieurs fois des gaz lacrymogène mais n'ont pu maîtriser la situation, tandis que des pro-Gbagbo répliquaient en lançant à leur tour des pierres à leurs agresseurs.

Le président du FPI, Miaka Oureto, avait à peine commencé son discours lorsque les jets de pierres ont redoublé, visant notamment la tribune. Jusque-là en retrait du lieu du meeting, les jeunes hostiles aux pro-Gbagbo ont alors gagné la place, où ils ont emporté chaises et bâches destinées au rassemblement.

Finalement, un orateur à la tribune a mis un terme au meeting en appelant les manifestants à rentrer chez eux par petits groupes.

Un important dispositif de police et de gendarmerie, appuyé par l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), avait été déployé autour de la place, où le FPI comptait faire sa rentrée politique de janvier.

Plusieurs rassemblements pro-Gbagbo, notamment à Abidjan, ont été émaillés de violences depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, attribuées par le FPI aux soldats des Forces républicaines (FRCI) ou aux pro-Ouattara.

M. Gbagbo a été arrêté en avril 2011 après quatre mois de crise, dont deux semaines de guerre, née de son refus de reconnaître sa défaite à l'élection de novembre 2010. La crise a fait quelque 3.000 morts et s'est conclue avec l'installation du président Ouattara

 

 

AFP

21.01.2012


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